LES CRAMPES MUSCULAIRES

Dans la nature, le muscle symbolise notre capacité à résister, il exprime l’aptitude et la résistance à l’effort, au combat… Comme l’a bien expliqué Bernard Thion dans le numéro 29 de Néosanté, le muscle est l’organe qui nous donne la puissance dans le mouvement. Tous les athlètes savent que pour augmenter leur puissance, ils doivent soulever de la fonte et développer ainsi leur masse musculaire, c’est pourquoi l’atrophie musculaire (myopathie) renvoie à des mémoires de grandes dévalorisations vécues dans une impuissance totale.
Mais, pour la crampe, il ne s’agit pas d’une atrophie, au contraire. Normalement, lorsque nous utilisons les muscles qui peuvent être volontairement contrôlés (appelés muscles squelettiques), comme ceux de nos bras et de nos jambes, ils se contractent et se relâchent en fonction des mouvements que nous commandons. Un muscle (ou même quelques fibres d’un muscle) peut se contracter involontairement (sans le vouloir consciemment), cette contracture est appelée spasme. Si le spasme est énergique et soutenu, il devient une crampe ! Une crampe musculaire est ainsi définie comme une contraction involontaire et qui ne se relâche pas. Cela provoque un durcissement visible ou palpable du muscle impliqué. Le muscle est alors soumis à une hyperexcitabilité (sur-stimulation) qui entraine une contraction spontanée (non voulue consciemment), soutenue et douloureuse. Si le déséquilibre minéral (potassium, magnésium…) et l’accumulation d’acide lactique sont souvent évoqués comme un facteur favorisant, la médecine ne connaît pas exactement le mécanisme physiologique des crampes.

Le sens du symptôme

Dans notre approche, qui considère la maladie comme une réponse adaptée pour nous permettre de faire face à une situation inhabituelle, la crampe (une super-contraction) apparait comme la volonté de nous dépasser et de ne pas accepter notre incapacité physique. Que ce soit à la suite d’un effort prolongé (match de football avec prolongation) ou d’un effort bref et intense (sprint- haltérophilie…), seuls ceux qui ressentiront leur incapacité à courir aussi vite ou soulever aussi lourd que leurs adversaires feront des crampes. Le ressenti de dévalorisation et d’impuissance dans l’action immédiate. Bien sur, l’athlète ne veut pas s’avouer vaincu mais il se sent découragé. Le cerveau provoque alors une « super-contraction » qui ne s’arrête plus (il faut continuer encore et encore malgré la fatigue) . Néanmoins, ce symptôme (qui paralyse) est l’aveu de notre impuissance et d’une forme de démotivation : « je n’y arrive plus, il ne sert plus à rien de me battre car mes limites sont atteintes mais je refuse d’abdiquer ». L’épuisement des réserves énergétiques musculaires est à l’origine du ressenti d’impuissance et déclenche alors la sur-stimulation involontaire du muscle.

Exemple

Gérard Athias nous a raconté une histoire extraordinaire qui montre la précision du cerveau dans la mise en place d’un symptôme (ici des crampes aux jambes et aux mollets) comme la « réponse parfaite au conflit ».
Ce patient avait des crampes (jambes- mollets) qui se déclenchaient uniquement lorsqu’il faisait du vélo de route et à partir d’un certain kilométrage. Jamais elles ne se manifestaient lorsqu’il faisait du VTT ou un autre sport ! (On comprend mieux ici que les arguments de fatigue, de taux d’acide lactique, de manque d’échauffement ou déséquilibre minéral… pour expliquer les crampes, ne tiennent pas). Les raisons de son symptôme deviennent évidentes lorsque l’on se penche sur son histoire. Son conflit programmant : Alors qu’il n’est qu’un enfant (âgé de 7-8 ans) sa maman est hospitalisée pour un cancer génital qui nécessitera plusieurs opérations. Des complications, comme une péritonite, l’avaient fortement affaiblie. Ne voulant pas que son fils la voie dans cet état, les parents cachèrent la vérité à l’enfant qui ne put voir sa mère pendant plusieurs semaines. Pourtant, il insistait pour aller la voir. Son père refusant de l’y conduire (il fallait aller à la ville voisine pour se rendre à l’hôpital), il se retrouvait en totale incapacité de retrouver sa mère. Le seul moyen qui lui restait pour se déplacer était son vélo. Il insistait pour s’y rendre seul avec son petit vélo mais bien sûr son père l’en empêchait . Sa mère finit par mourir à l’hôpital sans qu’il puisse la voir une seule fois. Le choc fut terrible ! Il resta bien évidemment marqué toute sa vie par cet événement, n’arrivant pas à faire le deuil de sa mère. Plus tard, ses crampes apparurent quand il se mit à faire du vélo de route. Elles se manifestaient toujours au bout de 2 6km mais uniquement sur un vélo de route :26 km étant la distance qui séparait, 30 ans plus tôt, sa maison de l’hôpital où sa maman est morte. Le cerveau avait enregistré la distance exacte sur route, qui le séparait de sa mère, et l’avait associé à cette profonde impuissance à la rejoindre, dans laquelle il se trouvait à l’époque.

Les crampes de repos

Ce type de crampes est très fréquent, surtout chez les adultes âgés, mais peut s’exprimer à tout âge, y compris chez l’enfant. Ce genre de crampes surviennent souvent pendant la nuit et peuvent être douloureuses et perturbatrices du sommeil. La cause réelle de crampes nocturnes est inconnue en médecine. Un exemple en est, l’allongement du bout d’un orteil vers le bas en position allongée dans son lit, ce qui raccourcit le muscle du mollet, un muscle qui « se crampe » facilement. C’est comme si le muscle se contractait pour agripper le sol (le cerveau ne connait pas les chaussures !) et s’enfuir. Ce type de crampes pourraient signifier « j’ai envie de partir » (fuite ou mémoire de fuite).

Jean-Brice Thivent

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2 commentaires

  1. Tres bonne explication
    La précision du message Envoyé par le cerveau est sublime
    Le taux de potassium et de magnésium peut être vérifié rapidement par le Life System ( fréquences quantiques)
    Merci à vous pour cet éclairage
    Plus amples explications sur les muscles de la cuisse ( droite/gauche ) seraient les bienvenues ainsi que pour les orteils
    Sans oublier les tendons d’Achille !

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