La stellaire (Stellaria media)

Le mouron des oiseaux

Cette plante aux noms multiples couvre le sol des endroits frais d’un épais tapis vert. Elle affectionne les lisières des bois, le couvert des épicéas isolés, le pied des murs, et les jardins. C’est en effet une « mauvaise herbe » des plus communes. Son nom populaire, qui vient de ce que les oiseaux aiment ses innombrables graines, risque toutefois de la faire confondre avec le mouron rouge (Anagallis arvensis), faiblement toxique.

De petites étoiles blanches

Ses tiges fragiles portent de petites feuilles opposées, pointues, et de jolies fleurs blanches munies de cinq pétales divisés en deux jusqu’à la base, qui les font ressembler à des étoiles miniatures. Les fleurs suffisent à la distinguer du mouron rouge, dont le nom indique la couleur. Les feuilles de ce dernier sont ponctuées de brun, ce qui n’est pas le cas chez la stellaire, dont les tiges portent une ligne de poils caractéristique.

L’une des meilleures salades sauvages

La stellaire est juteuse, avec une délicate saveur de noisette. On cueille ensemble tiges, feuilles et fleurs tant qu’elles sont tendres, c’est-à-dire presque toute l’année car plusieurs générations se succèdent sans discontinuer. S’il fait trop sec ou si la plante vieillit, les tiges s’allongent et durcissent. On ne cueille plus alors que les pousses terminales. La stellaire se déguste surtout crue.

François Couplan

Recette:

Soupe crue

400 g de stellaire bien tendre, non fibreuse, 150 g de pommes de terre cuites à l’eau, 5 cl d’huile d’olive, 1 gousse d’ail, 1 cuillère à café de sel, 1/4 l d’eau,1/4 l de lait

• Mettez la stellaire dans un mixer avec les pommes de terre cuites, l’huile d’olive, l’ail cru et le sel.

• Ajoutez l’eau et le lait, et mixez brièvement. Si vous mixez trop longtemps, les pommes de terre risquent de devenir collantes.

Ne remplissez pas trop votre mixer. Il vaut mieux procéder en plusieurs fois et mélanger le tout. Dégustez tiède, avec des croûtons revenus au beurre, cette délicieuse soupe, en la faisant réchauffer délicatement : si vous la faisiez bouillir, son superbe vert deviendrait tristement brunâtre…

Ethnobotaniste et auteur prolifique, François Couplan a publié 55 ouvrages différents sur les plantes sauvages comestibles, la cuisine sauvage, la nature et d’autres aspects liés aux relations entre l’homme et les végétaux. Il anime des conférences et des stages dans toute la francophonie. Infos : www.couplan.com
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