LA COMPENSATION SYMBOLIQUE INCONSCIENTE

ARTICLE N° 44 Par Pierre-Jean Thomas Lamotte & Patrick Obissier, chercheurs au CRIDHOM

Métiers, hobbies, façon de s’habiller, accidents, agressions, maladies : selon les chercheurs indépendants du CRIDHOM, tout ce qui fait la trame d’une existence humaine est une compensation symbolique mise en place par le « cerveau stratégique » pour faire contrepoids à des souffrances inavouées ou refoulées. Rien n’est donc le fait du hasard, et chacun peut retrouver l’équilibre psychosomatique en mettant en conscience son vécu émotionnel non exprimé. Pour Néosanté, le neurologue Pierre-Jean Thomas Lamotte et le thérapeute en bio-généalogie Patrick Obissier présentent la démarche de l’association et nous résument les premiers fruits de ses travaux : la mise en lumière de cette omniprésente compensation symbolique inconsciente.

L’inconscient manipule en permanence chaque être humain sans jamais se démasquer : il met en scène nos maladies, nos accidents, nos goûts, nos choix, nos conflits, nos performances, nos préférences, dans le seul but de compenser une souffrance singulière qui n’a jamais été exprimée du fait d’une culpabilité. G. W. Groddeck a été le pionnier de cette lecture symbolique de la vie humaine mais il n’a pas fait beaucoup d’émules dans le monde médical, pas plus chez les psychologues. Sigmund Freud nous a montré que les symptômes de conversion avaient pour bénéfice primaire l’évacuation de l’angoisse, la diminution de la culpabilité mais il ne s’est pas beaucoup intéressé aux pathologies organiques. Il ne faudrait pas oublier Ian Pavlov et son chien, Watson et son « petit Albert » qui nous ont appris que le symptôme est issu d’un conditionnement et qu’il peut disparaître par déconditionnement. Henri Laborit a démontré l’effet délétère de l’inhibition de l’action. Marc Fréchet nous a ouvert les yeux sur les répétitions cycliques d’événements non analysés, non acceptés. R. G. Hamer a brillamment remis en selle le « tout psychosomatique », il nous a fait découvrir le rôle singulier du cerveau stratégique. Si nous voulons harmoniser ces nombreuses données, il faut encore faire un bond en avant vers la notion de compensation symbolique inconsciente qui permet la rigueur et l’unification du raisonnement, et une écoute fructueuse des souffrants aboutissant souvent à leur libération.

Définitions

Le mot latin Compensare veut dire contrebalancer. La compensation symbolique inconsciente est un processus automatique de maintien de l’équilibre de l’être humain, il se déclenche lorsque ses stratégies d’adaptation aux difficultés sont dépassées. C’est un processus dont on n’a pas conscience qui va produire a posteriori un alibi symbolique pour décharger la mauvaise conscience du sujet. Ce qu’il n’a pu avouer, confier, lui a donné « mauvaise conscience » et a été « refoulé » dans l’inconscient. Seul l’aveu aurait pu le décharger de son fardeau. Et seul l’aveu permettra d’arrêter les rouages de la machination (souvent) infernale.
En effet, l’inconscient n’est pas une prison étanche où les mauvais souvenirs seraient isolés à tout jamais. Il faut plutôt le concevoir comme un poste de radio trop bruyant dont on a baissé le son pendant une conversation téléphonique. Il continue à capter une station et à émettre des ondes sonores qui peuvent être captées dans l’environnement.

Historique

On peut déjà distinguer le phénomène de la compensation à caractère symbolique dans les mythes anciens ou les contes.
Dans le livre de la Genèse, Eve se laisse détourner de sa vocation initiale (ne pas manger du fruit de la connaissance du bien et du mal, le rôle de la conscience). Elle se laisse séduire par le serpent et elle séduit Adam pour l’entraîner dans la désobéissance par orgueil (« Vous serez comme des dieux »). Le couple se trouve alors plongé dans la honte et la culpabilité d’être mis à nu. La culpabilité les pousse à se cacher. Malgré cette stratégie, Dieu les découvre et il vient raviver le souvenir de leur désobéissance. Complètement démunis, Adam et Eve compensent alors en se tressant un pagne de figuier. En cachant leur sexe, ils ne risquent plus de jouer à la séduction, donc ils ne risquent plus de désobéir. Mais le mal est fait. Au lieu d’avouer leur culpabilité, chacun d’eux va accuser l’autre : « C’est la femme que tu m’as donnée ». « C’est le serpent qui … ». La suite du récit nous montre qu’en l’absence d’aveu, la culpabilité se transmet à la génération suivante. Caïn et Abel sont obligés de compenser symboliquement pour soulager la culpabilité de leurs parents. Ils ne deviennent pas forgeron, pêcheur ou bucheron. C’est au niveau de la végétation qu’ils doivent compenser le fruit défendu. Caïn, le masculin passe à l’action. Il cultivera les plantes qu’il pourra manger sans restriction. Abel, le féminin compense dans l’accueil : il devient nomade, recueillant les fruits et l’herbe de la nature à sa disposition.
On peut également évoquer l’histoire de Pinocchio. La marionnette qui rêvait de devenir la plus célèbre du monde, fuit sa culpabilité d’avoir fait l’école buissonnière malgré les recommandations de sa conscience (Gemini Cricket). Plus elle ment, plus son nez s’allonge, ce qui la rend symboliquement capable de flairer le piège que lui ont tendu les deux compères, le renard et le chat. Devenu humble et obéissant, Pinocchio deviendra un petit garçon. Nous sommes tous des marionnettes soumises aux compensations symboliques tant que nous ne sommes pas humbles et sincères, responsables de ce qui nous arrive.

Expérimentation

La compensation à caractère symbolique peut faire l’objet d’expériences. C’est sur elle que repose la magie dite par mentalisation dont nous reprenons maintenant un exemple bien connu.
Faites le test suivant, c’est vraiment impressionnant. Promis, ce n’est pas une attrape.
SVP faites-le bien et jusqu’au bout, ce n’est pas long. Vous-êtes vous jamais demandé si votre esprit est normal ou s’il est différent?
Bon, faites sérieusement l’exercice de réflexion et trouvez la réponse !!!!!! Suivez juste les instructions, et répondez aux questions une par une et aussi vite que possible, mais n’avancez pas avant d’avoir terminé la précédente. Vous n’êtes pas obligé d’écrire vos réponses. Vous serez étonné du résultat, c’est garanti ! Combien font ?
15+6
3+56
89+2
12+53
75+26
25+52
63+32
Eh oui, c’est plus dur les calculs mais c’est le vrai exercice! Alors courage…
123+5
117+20
123+23
Vite! Pensez à un OUTIL et à une COULEUR. Ça y est ?
Vous pensez à un marteau rouge, pas vrai ???
Quelle que soit votre réponse, vous venez de faire une compensation symbolique inconsciente. Le baratin est fait pour créer un challenge : vais-je réussir ? Sinon, j’aurai la honte. Puis arrivant à la fin des additions vous vous interrogez sur la façon dont va finir le test. La demande du choix d’un outil et d’une couleur vient exacerber ce besoin d’en finir. Mais si vous voulez aller jusqu’au bout, vous êtes obligé de vous laisser conduire. Il faut compenser votre impatience et votre crainte de vous faire avoir. Avec un marteau, symboliquement, vous avez le pouvoir d’arrêter les enchères. Si ce marteau est rouge (couleur symbolique de puissance et d’intensité comme celle du muscle), vous reprenez définitivement la maîtrise et vous êtes capable « d’enfoncer le clou » définitivement. Conditionnées par la mise en scène, la plupart des personnes ont le même ressenti et leur compensation est alors identique.

Le symptôme expérimental

N’est-il pas étrange qu’un chien se mette à baver parce qu’il vient seulement d’entendre une clochette ? Si on ne connaît pas le processus de conditionnement sous-jacent, il y a effectivement de quoi se poser des questions face à un symptôme clinique. Pavlov nous a appris que le tintement de la cloche ramène le chien à un autre souvenir et à une émotion agréable : la pâtée qu’il attend avec impatience. La réaction physiologique du corps vient alors faciliter l’intégration du plaisir attendu. Un symptôme pathologique est au contraire lié à un mauvais souvenir, une expérience désagréable « conditionnante ». Le réveil de ce souvenir est le facteur déclenchant qui va provoquer une réaction pathologique d’ordre symbolique qui compense le déplaisir et la culpabilité éventuellement ressentie. Un nourrisson qui perd le contact de sa mère le retrouve symboliquement en portant son pouce (doigt symbole de protection et d’encouragement) à la bouche (organe du tact à cet âge). Une femme très « touchée » par un contact sexuel déplaisant peut créer une anesthésie du majeur droit (doigt de la sexualité) pour se rendre insensible à la sexualité qu’on lui a proposée …
Henri Laborit a montré que des souris confinées et soumises à des stimulations électriques alors qu’elles ne peuvent plus fuir ou agresser (inhibition de l’action) font une atrophie cérébrale rapide. N’ayant plus un cerveau capable de stratégie d’action, elles ne souffrent plus de ne pouvoir réagir !
John Broadus Watson, lui, a eu l’idée de conditionner des petits enfants. Au petit Albert, un nourrisson, il présentait des souris ou des rats blancs, ce qui intéressait l’enfant et semblait lui donner du plaisir. Puis pendant la présentation des animaux, il produisait un bruit effrayant dans le dos de l’enfant, provoquant ses pleurs et ses hurlements. Bientôt, souris et rats blancs sont devenus une source de peur et d’aversion pour le bambin, au point que n’importe quel animal de couleur blanche devint pour lui objet de terreur. Une phobie de l’animal blanc était ainsi créée de toute pièce pour le protéger de la peur des bruits effrayants insupportables.

La conversion du symptôme

En pratique, lorsqu’on dispose de données cliniques complètes, il est possible de convertir le symptôme en souffrance non exprimée. Dans un premier temps, il convient de faire la liste exhaustive des éléments du tableau clinique. Par exemple : un index, droit, insensible. Dans un second temps, il faut trouver le contraire des éléments listés, lorsqu’il existe. Index et droit n’ont pas de contraire. Insensible va pouvoir être converti en hypersensible. Dans le troisième temps, on passe du symbole à la réalité en balayant les hypothèses possibles. L’index est entre autres, le doigt de l’accusation : « C’est toi qui ». Le sujet a pu être accusé à tort et il en a été très affecté car le symptôme est à droite. A gauche, il pourrait s’agir d’une accusation que le sujet a portée, accusation qui n’a pas été prise au sérieux.
Mais l’index, c’est aussi le doigt du père qui donne la direction à suivre et les limites à ne pas dépasser « non, non, non ». Il existe aussi des pères symboliques : patron, parrain, prêtre … Enfin, on peut imaginer que le sujet a été déçu, car l’autre ne lui a pas dit où il allait alors qu’il aurait aimé le savoir. Il faut donc attendre que le sujet confie « ce qu’il n’a jamais dit à personne » car il n’y a jamais de situation unique pour expliquer un symptôme et il serait dangereux d’en faire une interprétation sauvage. Deux situations contraires peuvent effectivement donner le même symptôme : il m’a imposé de faire comme ça ou elle a fait comme ça sans m’en parler. Il n’y a pas d’invariant ! Il faut attendre la confidence pour vérifier la concordance du symptôme avec les hypothèses issues de la conversion.

Compensation transgénérationnelle

Nous passons notre vie à compenser avec des symboles les frustrations non dites et les culpabilités de nos parents. Quelque part, nous sommes obligés de les « consoler » tant qu’ils ne les ont pas confiées. Ainsi, les malformations congénitales compensent une souffrance non exprimée de la maman en rapport avec sa grossesse. Par exemple, dans le syndrome de Poland, il y a toujours au moins une atrophie d’un pectoral, le muscle symbolique du parent (il sert à tenir dans les bras). Il n’est pas étonnant de constater sur le site internet d’une association dédiée à cette affection que souvent, cette malformation survient chez des femmes qui ne voulaient pas être « parent » : l’atrophie musculaire est à gauche chez les enfants nés après un échec de l’IVG. Pour une jeune femme qui fait des études et qui ne doit faire que ça aux yeux de ses parents, l’enfant aura son atrophie pectorale et mammaire au côté droit (on impose à la mère de ne pas être parent).
Mais une fois né, le bébé, en symbiose avec sa mère, peut encore compenser une frustration maternelle. Une jeune femme téléphone à son père médecin pour demander un avis. Sa petite fille de dix mois vient de faire une forte fièvre à 39°-40° pendant cinq jours. Les examens ont permis de conclure à une pyélonéphrite droite à colibacilles. Elle veut savoir s’il faut faire d’autres examens pour rechercher une malformation. Son père lui répond : « Mais tu ne m’avais jamais dit que tu voulais avoir un petit garçon ! » Effectivement, le colibacille est le microbe qui interagit après une « plaie identitaire ». La pyélonéphrite droite signifie que la petite fille s’est enfin sentie accueillie pour ce qu’elle est. Elle n’a plus à se retenir d’uriner. La page est tournée. La maman a effectivement confirmé qu’elle avait changé d’avis la veille de l’infection de sa fille. Elle avait médité sur les dix mois passés depuis la naissance en faisant son repassage et elle avait terminé son soliloque par cette réflexion : « Dans le fond, une petite fille, ce n’est pas si mal. Pourquoi est-ce que je n’en aurais pas deux ? ». Sa fille avait bien reçu le message et cette infection pyélique droite venait clore cet épisode douloureux.

Le rail de la compensation et les cycles « mémorisés »

Dans la pratique de l’anamnèse des événements cliniques et/ou psychoaffectifs, il est habituel de remonter le temps pour découvrir l’enchaînement et la succession des instants de souffrance – frustration, pour remonter de l’événement déclenchant aux conditionnements préalables dans la vie personnelle et dans l’arbre généalogique.
Une femme de 56 ans fait une gingivo-stomatite. A 28 ans, elle avait appris d’un ami, Mr T. que son mari la trompait. A 14 ans, elle avait eu un petit flirt dont elle n’avait pas parlé à ses parents : le garçon l’avait plaquée pour une autre et c’est elle qui l’avait constaté de visu. Sa fille a la même mésaventure à 14 ans mais elle confie sa détresse (sans le savoir, pour « consoler la maman » !) et par la suite, elle n’aura pas de relation stable avec un homme. Elle ne peut donc pas souffrir d’une rupture de couple puisqu’elle ne s’attache pas (comportement qui compense la souffrance de la maman). L’affection buccale s’est produite juste après que la maman (qui a alors 56 ans) rencontre Mr T. (celui qui lui avait appris l’infidélité de son mari), cet rencontre fortuite réveillant son mauvais souvenir. On voit avec ces dates et délais que l’inconscient sait parfaitement compter.
Pour comprendre la mise en place des cycles, il faut revenir à la période infantile pour voir se succéder dans le temps les compensations, l’une appelant l’autre. Gaspard, un nourrisson est très perturbé par la dépression de sa maman qui vient de perdre son père de façon accidentelle imprévue. A dix ans et demi, Gaspard joue au football sur la route. Il tombe sur le sol au moment où une voiture arrive. Il se voit écrasé et mort. La voiture l’évite et il se relève tout penaud d’avoir imaginé sa mort alors qu’il est indemne (une mort prévue qui ne se réalise pas). Il faut que dix ans et demi plus tard, un événement compense cette honte dont il n’a parlé à personne. A 21 ans, une histoire de football va compenser sa honte au football : il gagne avec un cousin un tournoi de sixte. Ils arrosent leur victoire mais le cousin refuse de se laisser conduire chez lui malgré son ébriété. Trois minutes plus tard, Gaspard ne peut que constater la mort prévisible de son cousin qui a encastré sa voiture dans un platane. Cet événement est bien plus fort que le précédent : le jeune homme n’a pas empêché une mort prévisible. Une compensation sera nécessaire 21 ans plus tard car il a gardé secrète sa culpabilité. A 42 ans, Gaspard a son beau-frère qui se tue en hélicoptère dans des lignes à haute tension. Juste compensation : il n’a rien à se reprocher dans cette mort imprévisible. Dans les mois qui suivent, on lui découvre un cancer primitif du cerveau dans la zone postérieure de l’hémisphère droit qui gère la qualité de la prévision.
Mais le « rail » n’a pas toujours de répercussions cycliques basées sur le temps écoulé. Une jeune fille est très liée à son parrain. Comme il est en mauvaise posture du fait d’une SEP évoluée, ses parents lui refusent l’autorisation d’aller le voir. Elle ne transgresse pas cet interdit car elle n’a que 12 ans. Son parrain décède peu après, et il est interdit à la fillette de voir sa dépouille déformée par la maladie. Devenue adulte, cette jeune femme va faire une SEP. Les poussées de sa sclérose en plaques vont être en résonance avec cet interdit des parents qu’elle n’a pas osé transgresser. A son mariage, le parrain n’est pas là : première poussée. Récidive lorsque sa sœur lui demande d’être marraine de sa fille. Récidive encore lorsqu’elle demande à sa sœur d’être la marraine de son premier enfant. Ici, le réveil du « mauvais souvenir » est provoqué par la tradition du parrain/marraine pour le baptême. D’ailleurs, elle est contre le baptême : ainsi, on n’a pas besoin de parrain, source de conflit.
Le décryptage de la frustration en cause dans une pathologie peut souvent se limiter à l’événement déclenchant lorsqu’il s’agit d’une pathologie bénigne, à condition de retrouver une culpabilité. Sinon, et surtout s’il s’agit d’une pathologie au pronostic grave, il faut remonter le temps pour parvenir à la mauvaise expérience conditionnante et au rail infantile.

Le syndrome d’épuisement

C’est l’un des motifs les plus fréquents de consultation en pratique médicale, mais il est méconnu ou baptisé dépression atypique, dépression masquée, ce qui n’est pas complètement exact. Ce syndrome survient exactement six mois après un événement perturbant imprévu. En effet, la compensation d’une souffrance – frustration vécue à l’occasion d’un événement imprévu survient à un moment parfaitement prévisible (le contraire). Comme c’est la position de la terre qui marque le temps, la compensation se fera lorsque la terre aura une position contraire, c’est-à-dire diamétralement opposée à celle qu’elle avait au moment de l’événement imprévu. La compensation débute donc six mois jour pour jour après l’imprévu (le 3 mars pour un imprévu survenu l’année précédente au 1° septembre).
Les symptômes du syndrome d’épuisement comportent souvent outre la fatigue et les troubles du sommeil, des douleurs, une hypotension, des difficultés de concentration, des troubles de l’équilibre. Ce sont les signes physiques qui accompagnent une dépression réactionnelle sans la note dépressive : Syndrome Polyalgique Idiopathique Diffus, fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique, Yupie’s syndrom devenu Burn-out …
Une pathologie d’un organe peut apparaître dans ce contexte soit immédiatement au bout des six mois (cas récent d’un infarctus du myocarde d’un homme, exactement six mois après, jour pour jour, l’enterrement de sa femme), soit un peu plus de six mois s’il s’agit d’une maladie auto-immune (par exemple une SEP) ou d’un processus tumoral qui prennent du temps pour se développer et qui sont donc diagnostiqués plus tard. Une sclérose en plaques (SEP), fortuite ou expérimentale, se constitue toujours en plusieurs semaines, contrairement à ce que l’on peut lire çà et là. Eventuellement, la grenouille du bocal, la souris prisonnière dans un seau à la plage mais surtout le porc à l’abattoir peut faire des nécroses musculaires aiguës appelées Pale Soft Exsudative Myopathy (PSEM). Adieu les jambons !
Une dame fait un malaise dans un contexte d’hypotension artérielle, de fatigue matinale et d’insomnie. C’est le tableau typique d’un syndrome d’épuisement. Lors de la consultation, son mari lui rappelle sa venue sur son lieu de travail, six mois plus tôt, pour lui annoncer le décès brutal d’une nièce survenu à 42 ans. 42 ans, c’est l’âge qu’avait son père quand celui-ci se suicide. Pourtant, cette femme travaille depuis cinq ans avec un psychiatre sur le décès de son père, et elle est aidée par des médicaments. Elle se croyait tirée d’affaire. Mais la bombe n’était pas désamorcée : le suicide du papa est une chose bien douloureuse, mais la réflexion insupportable d’une camarade de sa classe à ce moment « Ton père, c’était un soulard ! » fut oubliée et refoulée dans l’inconscient. Le suicide d’un agriculteur jeune est en effet considéré dans les campagnes comme la conséquence d’un alcoolisme chronique. Quelle insulte quand on avait un père dépressif mais sobre ! Le décès imprévu de la nièce âgée de 42 ans avait réveillé ce mauvais souvenir, et la compensation se mit en place 6 mois après. La mise de conscience ou la confession de la frustration vécue lors de l’imprévu ainsi qu’une faible dose de tricyclique sédatif pour corriger la vagotonie sont suffisants pour faire disparaître les symptômes définitivement.

Compensation symbolique collective

Le même mécanisme de compensation symbolique inconscient est à l’œuvre dans notre monde qui a un inconscient collectif très actif. Le 17 octobre 2010, il n’y a plus de carburant à la pompe en France. Les raffineries sont à l’arrêt. Le 18 octobre, le gouvernement français se réunit en urgence, pendant cette période de morosité épuisante, pour autoriser l’utilisation des réserves. Six mois plus tôt, que s’est-il passé ? Convertissons le symptôme : du pétrole raffiné ne coule plus à la pompe (fin de la chaîne). Le contraire est : du pétrole brut s’écoule à l’extraction (origine de la chaîne). L’événement imprévu s’avère être l’accident de la plate-forme pétrolière au golfe du Mexique survenu le 20 avril 2010 : six mois ! Le 21 avril, les ouvriers du pétrole ont honte de polluer la planète. S’il n’y a plus de distribution, il n’y a plus besoin d’extraire ; il n’y a donc plus d’accident d’extraction. Mais pourquoi cette grève sévit-elle seulement en France ? Le mauvais souvenir conditionnant est celui de l’Erika : un pétrolier français (Total) transportant du fioul (raffiné) a pollué les côtes de la Bretagne. Si il n’y a pas de distribution à la pompe, pas besoin de transport, pas d’Erika. Cet événement français avait bien besoin d’une compensation symbolique à l’étranger par une compagnie étrangère (BP). Si le pétrole s’écoule dans la mer, il ne peut plus être raffiné et transporté en bateau. Pas d’Erika, CQFD. Malheureusement, on ne pratique pas l’écoute de l’inavouable chez Total.

Pour résumer

Rappelons les points clefs de la compensation inconsciente à caractère symbolique qui régit notre univers : Déclenchement lors du rappel d’un mauvais souvenir « culpabilisant ». Absurdité : elle survient a posteriori, après la souffrance déjà vécue et souvent elle en rajoute. Rouage infernal automatique qui ne s’interrompt définitivement qu’avec l’aveu de ce qui n’a jamais été avoué (avec culpabilité souvent). Diffusion à l’entourage familial, social, et de façon transgénérationnelle. Alibi symbolique qui peut être décrypté de façon précise quand on connaît le symbolisme. Ecoute indispensable de « l’inavoué » dans tous les cas pour libérer le sujet de sa compensation.

Rencontres du CRIDOMH à Lyon Ste FOY
les 1et 2 juin 2013
« SE LIBÉRER DES DOULEURS »

La médecine combat la douleur avec des médicaments, des physiothérapies, des neurostimulations, de l’acupuncture, des soutiens psychologiques divers (psychologue, hypnose, sophrologie) . Dans cette session réservée aux soignants, une autre approche CLINIQUE de la douleur sera proposée par l’équipe de chercheurs du Cridomh animée par Pierre-Jean Thomas-Lamotte (neurologue).
Toute douleur a un rôle compensateur. Selon le modèle du réflexe conditionnel pavlovien, il est possible de trouver un lien de causalité entre un événement ayant réveillé un mauvais souvenir de frustration (expérience conditionnante) et une douleur. La réponse pathologique produite (liée au symbolisme du corps) compense un manque, une frustration jamais exprimée avec des mots. Une écoute spécifique de la souffrance cachée derrière chaque douleur est donc possible, aboutissant à une libération et constituant un outil complémentaire précieux de l’approche médicale classique. Strictement réservé aux soignants (médecins, infirmières, kinésithérapeutes, psychologues et thérapeutes). Nombre de places limité.
Renseignements pratiques et formulaire d’inscription à télécharger sur le site http://www.cridomh.com

Ce centre de recherche (association sans but lucratif 1901) a été créé en 2011 par quelques chercheurs indépendants afin de permettre l’étude approfondie du phénomène de la compensation symbolique dans toutes ses implications (santé, vie quotidienne, politique, socioculturelle) et d’assurer la diffusion des connaissances acquises auprès de tous. Vous pouvez soutenir cette association en tant que membre bienfaiteur par votre cotisation, par un don ou par des propositions de soutien concret : aide à l’organisation de conférences et d’ateliers de partage, soutien médiatique, en faisant connaître le phénomène de la compensation symbolique et l’existence du CRIDOMH autour de vous.
Site internet : http://www.cridomh.com
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5 commentaires

  1. Et ce centre de recherche, il forme les gens ? Ou bien c’est juste un endroit où chacun se regarde le nombril ?
    Parce que ça à l’air super en apparence, mais pas grands résultats quand on lance des recherches sur Google…?

  2. bonjour j’étudie la compensation symbolique et je réalise que j’en fais parti actuellement atteinte de sep je suis en cours de guérison il me reste à trouver certains rouages

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