Éditorial – revue N°7

Non à la terreur secticide !

Ainsi donc, la menace est bien réelle :  en France, les praticiens  de santé offrant à leurs patients la possibilité d’explorer le sens de leur maladie risqueront bientôt la prison !  C’est en tout cas le vœu le plus cher de l’Unadfi, association de lutte contre les sectes,  et de la Miviludes, la  mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.  Le président de cet organisme  officiel  estime qu’il faudrait « prohiber certaines pratiques charlatanesques et dangereuses » et, parmi elles, le décodage biologique, qu’il taxe de « pseudothérapie » empêchant les malades de recevoir les soins adaptés.  Dès la prochaine législature,  des textes seront introduits à l’Assemblée Nationale pour renforcer l’arsenal juridique « antisectes », en le complétant par des interdictions précises.
Vu de Belgique, tout ce ramdam paraît un peu surréaliste. Certes,  nous avons aussi des chasseurs de sectes  et des députés justiciers qui s’agitent beaucoup.  Nous avons aussi un Ordre des Médecins  sourcilleux et une justice  prompte à sévir.  Certains thérapeutes  belges ont été traînés devant les tribunaux et condamnés à des amendes salées.   La situation au Québec est plus ou moins identique.  Mais ce qui se passe en France est  encore différent : dans ce pays qui se targue d’avoir inventé les droits de l’homme, on envisage ni plus ni moins de s’attaquer aux libertés fondamentales, comme celle de manifester une opinion  ou d’exercer une profession.  On s’y prépare à instaurer la dictature de la pensée médicale unique !  Car les prétendues dérives sectaires sont à l’évidence un prétexte.  Qu’il s’agisse de médecine nouvelle, de biologie totale ou de décodage biologique, rien ne permet de relier ces approches à de l’embrigadement,  de la manipulation mentale,  ou  de l’exploitation de la faiblesse d’autrui.  Il n’y a aucun  gourou (in)digne de ce nom, pas d’appartenance obligée à un quelconque mouvement, et rien qui puisse ressembler à du lavage de cerveau.  Sous couvert  d’antisectarisme, c’est  manifestement le libre choix thérapeutique qui est visé. Comme l’écrit Jean-Luc Martin-Lagardette dans l’excellent webzine citoyen Ouvertures (*), « tout est bon, y compris la calomnie et le mensonge, pour faire croire à de terribles dangers , dans le but de protéger un système qui fait chaque jour la preuve de ses limites et de ses propres dérives, bien plus lourdes de conséquences (en termes d’effets secondaires mortels) que les soi-disant dérives sectaires ».
Une anecdote permet d’illustrer le péril qui guette nos démocraties.  Un  médecin de mes connaissances a reçu la visite de policiers venus l’interroger sur ses liens avec la  secte « biologie totale ».  Jusqu’à preuve du contraire, ces deux mots désignent  pourtant un enseignement,  un corpus, une synthèse de connaissances scientifiques effectuée par le Dr Claude Sabbah, et non une église ou un groupement d’adeptes. C’est un peu comme si un flic questionnait un physicien sur sa sujétion envers  la mécanique quantique, ou un plombier sur son obédience envers la robinetterie. Il ne s’agit plus de traquer des infractions aux lois, mais de punir le délit de penser et de soigner autrement.  Concernant le décodage biologique, la dérive antisectaire est encore plus  patente.  Le concepteur de cette approche,  notre collaborateur Christian Flèche, en a  déposé le nom précisément pour des raisons éthiques : pas question d’outrepasser la relation d’aide et le soutien psychothérapeutique. Il est le premier à souligner la primauté de la médecine et  à insister sur l’importance de ne pas détourner les patients de leurs traitements. Quand d’autres parlent de « lois  » et d’ « invariants »,  il minimise en évoquant des « hypothèses de travail »  que le seul rôle du décodeur  est de proposer sans imposer. Malgré quoi, c’est lui et son bébé qui se retrouvent  maintenant au pied du  bûcher !
Pour moi, cet engrenage inquisitorial ne sera certainement pas enrayé en faisant profil bas.  Si j’ai créé Néosanté, c’est précisément  pour inciter les médecins et thérapeutes initiés aux découvertes du Dr Hamer à sortir du bois . Tout qui a étudié un tant soit peu la médecine nouvelle en connaît la portée révolutionnaire et la valeur inouïe, tant théorique que pratique.  Il n’y a donc pas lieu de se taire et de se terrer en craignant la terreur secticide. Au contraire, soyons de plus en plus nombreux à partager assertivement nos convictions biologiques ! Non par héroïsme, mais par pur pragmatisme : la meilleure façon de se faire respecter, c’est de se respecter soi-même ; et  le meilleur moyen de préserver sa liberté, c’est de ne pas redouter d’en être privé. Messieurs  les inquisiteurs, vous êtes aimablement priés de dégager !

Yves RASIR

(*) www.ouvertures.net

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