Éditorial-revue N°47

Les facteurs portent rarement le chapeau

En principe, la médecine devrait s’attacher à chercher la cause des maladies. Une de ses branches, l’étiologie, est même destinée à ça. En son temps, Hippocrate encourageait même ses disciples à s’interroger sur « la cause de la cause » des affections. Mais de nos jours, on a un peu l’impression que seule l’identification des facteurs de risque mobilise les bonnes volontés médicales. Pire : la confusion semble sciemment entretenue entre ce qui provoque les maladies et ce qui les favorise : les facteurs sont présentés comme des causes, on veut leur faire porter le chapeau ! Par un étrange glissement de vocabulaire qui contribue à brouiller les pistes, il est même question de « facteur causal » ou de « facteur déclenchant » pour désigner un lien de causalité. Et pour mieux noyer le poisson, le discours dominant veut que beaucoup de pathologies soient « multifactorielles », autrement dit que leur démarrage soit la résultante aléatoire de diverses influences (génétiques, environnementales, comportementales…) difficilement discernables. Pas de trace du stress dans ce scénario, ou alors comme second rôle d’importance mineure.

La « nouvelle médecine du sens » renverse complètement ce casting et place le psychisme en tête d’affiche : c’est un choc émotionnel qui suscite l’entrée en maladie, et non une quelconque circonstance factorielle. Un exemple ? Le père de mon épouse fumait et buvait beaucoup. Le genre de candidat idéal pour la cirrhose ou le cancer du poumon. C’est finalement un cancer de la gorge, avec métastases pulmonaires, qui l’a emporté à 57 ans. La causalité classique semble confortée, sauf que mon beau-père venait d’apprendre sa mise à la retraite anticipée, lui l’employé modèle et le délégué syndical de son entreprise ! Cette nouvelle, il ne parvenait pas à l’avaler. Et c’est pourquoi son cerveau animal a jugé bon d’activer le « turbo » tumoral, dont les cellules acides sont aptes à dissoudre des morceaux indigestes. Un autre exemple ? J’ai connu une charmante jeune fille, sixième enfant d’une famille heureuse et unie. Le drame survient lorsque le père, avocat de métier, quitte le foyer pour les bras d’une séduisante stagiaire. Peu avant d’être diagnostiquée d’un cancer utérin, l’adolescente de 17 ans vivait tellement mal ce départ paternel qu’elle avait peint sur les murs de sa chambre que « son papa trompait sa maman pour une fille de son âge ! ». Malheureusement, personne à l’époque n’a fait le lien entre sa détresse et sa maladie. C’est seulement quelques années plus tard que j’ai rencontré le Dr Hamer et découvert la « loi d’airain du cancer ». Depuis, j’ai pris conscience et observé maintes fois que les facteurs de risque, aussi dangereux soient-ils, n’étaient pas les vrais fauteurs de troubles. Le tabac ? Une minorité non négligeable de cancéreux bronchiques (15 %) n’a jamais fumé et une grande majorité de fumeurs (83 %) ne développera pas la maladie. Du reste, comme le soulignait dernièrement le Dr Van den Bogaert (Néosanté n° 45), il n’est pas impossible que la pseudo-cause tabagique soit confondue avec une conséquence de la vraie cause(*). L’amiante ? Seul un faible pourcentage de travailleurs ayant respiré les fibres toxiques a déclaré un mésothéliome. Tchernobyl ? Des Ukrainiens voisins de la centrale et ayant refusé d’évacuer n’ont jamais souffert de rien. « Si tu ne fais pas le conflit, tu ne fais pas la maladie », aimait à répéter le Dr Claude Sabbah dans ses séminaires de biologie totale. Façon de dire que le facteur ne porte pas le chapeau. Sauf intoxication massive et/ou prolongée, c’est dans le vécu émotionnel que se joue la genèse des maladies.

À nos yeux, Hamer et ses émules ont cependant le tort de sous-estimer la toxicité du monde moderne. De nos jours, les poisons s’accumulent et cumulent leurs effets dans les corps et les cerveaux humains. Souvent neurotoxiques, beaucoup de substances chimiques sont par ailleurs des perturbateurs endocriniens. Deux sciences récentes, la psycho-neuro-immunologie et la psycho-neuro-endocrinologie, montrent précisément les relations étroites entre systèmes nerveux, hormonal et immunitaire. Agresser l’un, notamment par des vaccins, c’est forcément attenter aux deux autres. En outre, le fameux adage selon lequel « la dose fait le poison » est aujourd’hui battu en brèche. L’action délétère n’est pas toujours linéaire et certains polluants seraient même plus nuisibles en infimes quantités ! Qui plus est, on sait très peu de choses sur leurs interactions dans l’organisme : l’effet « cocktail » de toutes les pollutions est un continent inexploré, voire inexplorable. Propagande industrielle oblige, nous sommes de surcroît désinformés – n’est-ce pas Stromae ? – sur la nocivité de nombreux médicaments. Selon Peter Gotzsche (lire page 4), la seule classe des psychotropes envoie chaque année 500 000 Occidentaux au cimetière ! Bref, il y a tout lieu de penser que plusieurs facteurs (médocs, pesticides, vaccins…) sont des porteurs de chapeau. S’ils ne le portent pas, qu’ils en sont du moins de redoutables apporteurs. La vocation de Néosanté demeure toutefois de rhabiller les têtes et de faire valoir une vérité d’avenir : la causalité des maladies est généralement psychosomatique.

Yves RASIR

(*) On y reviendra bientôt dans un « grand décodage » du tabagisme.

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