Éditorial – revue N°18

L’ILLUSION (ANTI)VIRALE

Désolé de revenir à la charge, mais la question qu’on nous a posée suite à notre numéro de novembre est vraiment importante : « si le VIH n’est pas la cause du SIDA, comment expliquer le succès des trithérapies ? ». De fait, on ne peut nier que ce traitement antirétroviral a coïncidé avec une diminution du caractère létal de la maladie. Depuis l’apparition de cette combinaison médicamenteuse fin des années 90, il est clair que les patients gravement immunodéprimés ne succombent plus aussi rapidement. D’ailleurs, cette avancée thérapeutique a entrainé une dissidence dans la dissidence et incité certains « repenseurs » du SIDA à (re)changer de camp pour regagner le giron officiel. Impressionnés par ce qu’ils voyaient dans leur cabinet, nombre de médecins sceptiques ont également renoncé à mettre en doute le rôle causal du VIH. C’est à notre avis un tort, pour au moins trois raisons.

La première, c’est que l’argument n’en est pas un : sauf à s’écarter de la méthode scientifique, l’action positive d’un médicament ne peut nullement être considérée comme la démonstration qu’il combat effectivement le mal. On sait trop bien que des tas de médications améliorent les symptômes mais n’apportent aucune solution de fond. Avec pareil argument, on pourrait par exemple prétendre que la fièvre est la cause de la grippe puisque l’administration d’un antipyrétique atténue l’état grippal. Ou bien que c’est le bruit du moteur qui fait bouger une voiture puisqu’elle n’avance plus dès que le contact est coupé. Les preuves indirectes ne sont pas des preuves mais seulement des éléments pouvant alimenter des présomptions de culpabilité. Point barre.

La deuxième bonne raison de continuer à repenser le SIDA, c’est que la réussite relative des trithérapies peut très bien s’expliquer sans faire intervenir l’hypothèse virale. Tout d’abord, il est notoire qu’on y a sensiblement diminué les doses d’AZT, ce véritable poison que Peter Duesberg tient pour principal responsable, avec les drogues récréatives et la malnutrition, de l’immunodépression. Selon lui, la mortalité de la maladie aurait diminué en raison de la moindre toxicité du cocktail médicamenteux. On en meurt toujours, mais plus lentement. Pour d’autres, les trithérapies font illusion parce qu’elles ne contiennent pas seulement des antiviraux. Elles renferment notamment des anti-protéases efficaces contre le pneumocystis carinii et le candida albicans, deux des principales infections opportunistes qui font souffrir les sidéens. D’autres encore imputent le relatif succès des trithérapies à une action de type cortisonique. Les trithérapies seraient en fait des antibiothérapies à faible dose avec des effets anti-infammatoires similaires aux corticoïdes. Elles font baisser la charge virale et remonter le taux de cd4, mais ce phénomène s’observe aussi avec de l’aspirine, du magnésium ou des huiles essentielles ! On trouve encore sur internet d’autres explications biochimiques qui démystifient les progrès thérapeutiques tout en disculpant le VIH.

Mais il existe une troisième raison majeure de prononcer l’absolution : la « quatrième loi biologique » du Dr Hamer sur le rôle réel des microbes. Rappelons-en l’axiome : les champignons, bactéries et virus ne sont pas des adversaires mais des auxiliaires qui agissent en symbiose avec leur hôte sur injonction du cerveau. Les virus, par exemple, ont pour mission de réparer les tissus ectodermiques sous la supervision du cortex cérébral. Ce ne sont pas des pyromanes mais bien des pompiers. Et dans la nature, il n’existe pas de pompiers pyromanes. Le problème – toutes les victimes d’un incendie vous le diront – c’est que les pompiers arrosent copieusement les lieux du sinistre et que les dégâts des eaux sont parfois supérieurs à ceux du feu. La médecine nouvelle nous enseigne de surcroît que les microbes prolifèrent en proportion de la « masse conflictuelle », c’est à dire de l’intensité et de la durée du choc causal originel. Leur présence luxuriante peut donc parfois mettre la vie en péril. Songeons par exemple à un grand blessé de guerre atteint de septicémie. Sans pénicilline, ses jours sont comptés. Il va s’en sortir si l’infection est maîtrisée mais la cause première de son état est bien l’éclat d’obus ou la mine qui a arraché sa jambe, pas l’invasion bactérienne de son corps mutilé ! Erronément qualifiés de pathogènes, les agents infectieux sont toujours en mission de guérison, même si les apparences sont trompeuses.

Nantis de cette connaissance, nous pouvons prendre conscience de l’illusion (anti)virale qui abuse autant les partisans de la thèse officielle qu’une frange de la dissidence: le VIH existe, sa présence n’est probablement pas étrangère au SIDA, les trithérapies retardent les issues fatales, mais la causalité chimique de l’immunodéficience n’en demeure pas moins la plus crédible. Selon la judicieuse expression du Dr Schaller, « on n’est pas malade parce qu’on a le SIDA, on a le SIDA parce qu’on est malade ». Et si on remplace le syndrome par n’importe quelle maladie, cette phrase est une clé pour les comprendre toutes et ne plus s’égarer sur les fausses pistes pasteuriennes.

Yves RASIR

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