Éditorial – revue N°10

Le jour où on a lu mon cerveau

Le mois dernier (voir Néosanté N° 9), je vous ai raconté mon ébahissement lorsque j’ai assisté, fin des années 80,  aux «tours de force» accomplis par le Dr Ryke Geerd Hamer, créateur  controversé de la Médecine Nouvelle. Armé du seul scanner cérébral d’un patient cancéreux , le médecin allemand était capable de formuler correctement le diagnostic, de situer l’organe touché, d’évaluer le stade de la tumeur et d’en dater la genèse,  et ce sans jamais se tromper. Dans sa chronique mensuelle (lire page 45),  notre ami  et collaborateur Jean-Jacques Crèvecoeur  partage également l’ahurissement qui fut le sien lorsqu’il assista à semblable démonstration en plus large compagnie. Lui et moi avons vu, de nos yeux vu, ce que la médecine officielle s’obstine à nier, à savoir que l’ensemble du corps est gouverné par le cerveau et que les chocs psychologiques somatisés y laissent une trace visible sur la scanographie : des cercles fins en forme de cible, un peu comme les ronds d’une eau troublée par un jet de pierre.
Selon ses détracteurs, ces « foyers » découverts par le Dr Hamer en examinant des milliers de clichés de ses patients ne seraient que des artefacts, autrement dit des signaux parasites créés par la machine et dépourvus de toute réalité matérielle. A fortiori,  ces phénomènes seraient  donc dénués de la moindre signification. Mais alors, comment expliquer les talents divinatoires du Dr Hamer ? Et comment expliquer que les personnes formées par lui – beaucoup trop rares, hélas! – soient dotées des mêmes facultés paranormales ?  Quand on  leur pose ces questions, les anti-hamériens deviennent étrangement muets. Et pour cause, puisque la seule réponse possible les obligerait  à admettre la vérité qui les dérange: toute maladie organique est déclenchée par un choc émotionnel qui lèse à la fois l’organe et une aire cérébrale précise en lien avec cet organe. En « lisant le cerveau », on peut donc très rationnellement être informé de ce qui se passe dans le corps. Ce n’est pas seulement , comme certains le minimisent, une étape importante dans l’histoire de la psychosomatique: c’est la transformation radicale de la médecine en  discipline authentiquement scientifique, c’est-dire basée sur des faits vérifiables et reproductibles.
Imaginez donc ma fébrilité curieuse lorsque je me suis rendu, le scanner de mon cerveau sous le bras, chez un médecin belge (*) capable de  le décrypter. Allait-il « deviner » juste ? Allait-il me dire des choses qu’il ne pouvait pas savoir ?  Effectivement, ce toubib qui n’est pas le mien a commenté l’image en me parlant notamment  de mon métabolisme, du fonctionnement de ma rate, de ma nature optimiste  peu sujette à la dépression, et  même de la consistance habituelle de mes selles. C’est une drôle d’impression d’être ainsi déshabillé de l’intérieur, d’être « mis à nu » par le seul intermédiaire d’une radio crânienne. Mais rien d’absolument convaincant, malheureusement, puisque je n’avais pas de symptôme sérieux à déplorer, ma visite étant purement journalistique. Sauf qu’à cette époque, et je l’avais complètement oublié, je terminais  une capsulite rétractile, une affection  très répandue appelée également  « syndrome de l’épaule gelée ».  J’avais encore un peu mal, mais j’avais déjà récupéré toute ma mobilité et je n’y pensais plus du tout. Aucun détail perceptible ou subliminal n’aurait pu indiquer que j’étais atteint de cette pathologie.  Pourtant, à peine avait-il déposé le cliché sur sa table lumineuse, que le médecin s’est retourné vers moi  et m’a demandé « ce que j’avais à l’épaule gauche ».   Il avait donc bien vu dans mon cerveau que cette partie de mon anatomie était en souffrance. De manière  fortuite,  cet émule de Hamer venait de me donner  une preuve  toute personnelle mais difficilement contestable que la Médecine Nouvelle était bien une nouvelle médecine révolutionnaire !
Je vous avoue que la partie « décodage » de la consultation ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Je m’en fichais un peu puisque la kiné et la natation avaient déjà permis à cette épaule d’aller beaucoup mieux. Je m’en fichais même beaucoup puisque  ma soif de certitude  était maintenant étanchée.  Et puis, pourquoi résoudre ce conflit providentiellement désaltérant ?  Entre autres merveilles, la médecine hamérienne nous apprend d’ailleurs qu’il n’est pas toujours sage de vouloir guérir de tout  à tout prix, tant la phase de réparation peut s’avérer délicate (lire à ce sujet le 3ème article du Dr Henrard en page 36). Je me trompe peut-être, mais j’ai eu le sentiment que le médecin abrégeait sa lecture pour m’éviter d’en faire la périlleuse expérience. Quoi qu’il en soit,  je le  remercie encore car c’est dans cet épisode de ma vie que j’ai puisé l’énergique volonté de créer un jour Néosanté.

Yves RASIR


(*) Inutile de nous demander son nom, nous avons promis de respecter son anonymat et de le protéger ainsi des faux patients mal intentionnés.

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