Éditorial n°78

Le corps, encore et encore

Répétons-le une nouvelle fois : la médecine psychosomatique que nous appelons de nos voeux ne consiste pas seulement à envisager les causes psychiques des maladies et à comprendre le processus de somatisation, mais également à faire la route dans l’autre sens en identifiant les états corporels propices à une meilleure santé globale. Nous vivons à cet égard une époque passionnante car le rôle central du microbiote intestinal commence à se clarifier, donnant ainsi raison aux disciples d’Hippocrate privilégiant l’hygiène de vie et prônant de saines habitudes alimentaires. Il est vain d’ambitionner un esprit sain sans se saisir des outils naturopathiques (nutrition, jeûne, sport, relaxation, soleil…) aptes à forger un corps plus sain. L’énergie vitale d’un individu conditionne sa capacité à résister au stress et à surmonter les conflits psycho-émotionnels potentiellement pathogènes . C’est pourquoi, dans son Cahier Ressources, la revue Néosanté propose différentes rubriques qui sont autant de sentiers à suivre pour améliorer naturellement sa santé. Et ces sentiers, nous sommes souvent les premiers à les tracer tandis que d’autres journaux rebattent des chemins battus. Saviez-vous, par exemple, combien la respiration est importante dans le déroulement de la digestion ? Depuis deux mois, Yves Patte nous fait découvrir le rôle crucial jouée par le diaphragme. Et dans le troisième volet de cette série d’articles (lire page 24), il explique que ce muscle gagne à être ouvert pour tonifier le nerf vague, l’axe de communication directe entre le ventre et le cerveau. Comme la rubrique « Paléonutrition » se limite de moins en moins à des considérations diététiques , elle s’appellera dorénavant « Modèle paléo », une titre qui rend davantage justice à son envergure holistique.

Dans sa page Naturo Pratique (lire page 22), notre chroniqueur Emmanuel Duquoc aborde un autre instrument d’hygiène vitale méconnu, ou en tout cas peu reconnu à sa juste valeur : la bonne habitude de se mettre pieds nus. C’est une parade notoire aux mycoses et un remède aux odeurs podales, mais aussi une voie royale pour corriger de mauvaises postures, refroidir sa température interne et vivifier les autres organes par la stimulation des zones réflexes. Rien qu’en regardant des orteils, Emmanuel peut deviner si leur propriétaire a vécu en Inde ! Quant à notre collaborateur Jean-Brice Thivent, il nous partage ce que la naturopathie peut faire pour soutenir la thyroïde et prévenir les troubles de cette glande tellement agressée de nos jours. Dans ce premier volet, il explique que la fonction thyroïdienne reflète notre tempérament et que ses dysfonctionnements « hypo » ou « hyper » ont chacun leur (bio)logique propre. Rendez-vous le mois prochain pour des conseils concrets. Car n’en déplaise aux psychopraticiens négligeant le corps, il existe des solutions somatiques à de nombreuses « mal-a-dit », dont certaines réputées incurables. C’est un cheval de bataille que nous avons déjà enfourché à propos du diabète de type 2 et de la sclérose en plaques, qui sont des maladies traitables par une combinaison de corrections alimentaires, de détoxication et de dépense physique. Ce mois-ci, c’est la maladie d’Alzheimer qui fait une entrée fracassante dans le classement des affections répondant à ce type d’approche : un médecin américain a mis au point un protocole thérapeutique naturel qui permet à tout le moins d’inverser le déclin cognitif, premier stade de la démence. Avec l’aimable autorisation des éditions Thierry Souccar, nous publions l’introduction de cet ouvrage retentissant (lire page 6 et suivantes ). Le programme qu’il contient et qui suscite tant d’espoir associe un régime de type paléo-cétogène, l’abstinence médicamenteuse, la complémentation vitaminique et une activité physique régulière. Confirmation supplémentaire de l’adage Mens sana in corpore sano !

Le corps encore : depuis Freud et surtout Françoise Dolto, on sait que le corps est le messager des émotions et le terrain d’expression de l’inconscient. C’est particulièrement vrai chez les jeunes enfants qui n’ont que ce moyen d’exprimer leur détresse. Mais ça reste vrai malgré l’acquisition de la parole. Aussi Bernard Montaud a t-il conçu la « psychanalyse corporelle », une voyage intérieur qui débute par des séances destinées à faire émerger les « lapsus du corps ». Ces mouvements involontaires et gestes instinctifs seraient, selon lui, un langage racontant l’histoire et les traumatismes du patient. Carine Anselme a rencontré Bernard Montaud pour la sortie de son livre « Laisse parler ton corps » (lire page 12 à 14). Le corps encore et toujours : sous le titre « Soma Way », un jeune kinésithérapeute et coach de vie vient d’éditer un manuel basique d’initiation au décodage des maladies (lire page 23). Pourquoi présenter ça comme la « voie du corps » ? Précisément parce que le corps ne ment pas et que c’est en observant ses symptômes qu’on peut percer leur sens biologique. L’organe impacté, la couche de tissu concernée et le type de manifestation (par prolifération de cellules ou au contraire par sclérose) sont des signaux déjà suffisants pour percevoir la signification des maux. « Aujourd’hui, lance l’auteur de cet outil pratico-pratique, ne pas reconnaître les causes psychiques et émotionnelles de nos maladies est ne pas reconnaître que la terre est ronde ». By bye la platitude, on t’a assez vue.

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