Éditorial n°73

Des microbes et des hommes

La scène se passe en juin 2013 aux États-Unis, dans le saint des saints de la cancérologie mondiale, la Mayo Clinic de Rochester. Stacy Erholtz, une Américaine de 49 ans, est atteinte d’un myélome multiple au stade terminal. Tous les protocoles ont échoué jusque-là et les médecins décident de tenter un traitement de la dernière chance : l’injection d’une dose massive du virus de la rougeole ! À leur grande surprise, cette « virothérapie » s’avère tellement efficace que la patiente est en rémission totale six mois plus tard. Aux dernières nouvelles, l’ancienne cancéreuse de la moelle osseuse se porte toujours bien et elle a créé une fondation pour promouvoir la technique rougeoleuse. Les virus, ça fait longtemps qu’on a découvert leur pouvoir curatif sur les infections bactériennes résistantes aux antibiotiques. Comme le rappelle Hughes Belin dans son article (lire page 28), la « phagothérapie » est pratiquée depuis un siècle dans certains pays de l’Est. Ce qui est plus neuf et qui est en train de chambouler les connaissances, c’est la découverte que le crabe peut également être maîtrisé, voire éloigné par des particules virales. Il ne se passe plus une semaine sans qu’on n’annonce que tel ou tel virus a démontré une action contre tel ou tel cancer. La dernière en date ? Figurez-vous que le terrifiant Zika serait capable de terrasser le glioblastome, considéré comme la forme la plus agressive de cancer du cerveau. Ce qui est encore plus intriguant avec les « virus guérisseurs », c’est qu’ils annihilent les cellules tumorales, et même leurs cellules souches, tout en épargnant les cellules saines. Alors que la chimiothérapie et la radiothérapie dézinguent tout ce qui vit, la virothérapie semble guérir sans coup férir.

Les bactéries ne sont pas en reste. Dans Néosanté, nous vous avons déjà parlé de la découverte fortuite de Williaw Coley à la fin du 19e siècle. Ce cancérologue new-yorkais avait observé qu’un patient atteint de scarlatine s’était spontanément guéri d’une forme grave de sarcome, ce qui donna au médecin l’idée d’injecter des streptocoques à d’autres malades cancéreux. Selon une analyse effectuée récemment, Coley obtenait un taux de guérison largement supérieur à celui enregistré de nos jours dans les services d’oncologie ! Bien qu’elle ait donné naissance à l’immunothérapie du cancer, cette trouvaille a ensuite été éclipsée par les « progrès » médicamenteux, l’irradiation des tumeurs et leur résection chirurgicale. La « quatrième voie » a désormais le vent en poupe, mais il s’agit davantage de stimuler l’immunité et de mobiliser des anticorps que d’utiliser directement des agents bactériens aux bénéfices incertains. La méfiance est de bon aloi car cette catégorie de microbes est visiblement composée d’agents doubles : comme on vous le révèle en page 5, des chercheurs viennent en effet de découvrir que certaines bactéries s’allient aux tumeurs pour les protéger et les mettre à l’abri des traitements chimiques. En comparant les biopsies de cancéreux du pancréas et les prélèvements de donneurs sains, ils ont constaté qu’une fraction de la flore intestinale venait prêter main forte aux cellules pancréatiques cancérisées. Et on prétendra encore que le cancer est un dérèglement cellulaire anarchique ? Qu’il n’y a pas là derrière une intention intelligente et naturelle de développer la maladie à des fins de survie ? La cécité de la médecine allopathique ne cesse décidément de m’étonner.

Ce qui se dessine clairement, c’est que l’église pasteurienne ne sait plus à quel saint se vouer et leurs prêtres sur quel pied danser. Tantôt elle assimile les microbes à des menaces, tantôt à des remèdes d’avenir. Dans une incohérence quasiment schizophrénique, elle préconise l’éradication des ennemis microscopiques tout en reconnaissant de plus en plus leurs fonctions positives. Par exemple, la bactérie Helicobacter Pylori reste présentée comme une terroriste pour l’estomac alors que son rôle onco-protecteur est bien admis pour l’œsophage (Voir Néosanté n°72). Que la médecine d’école patauge dans ses contradictions, ce n’est pas très grave. Ce qui l’est bien plus, c’est qu’elle n’attend pas de comprendre pour bricoler des thérapies expérimentales. Pas question pour nous d’applaudir aux exploits de la phagothérapie ou de la virothérapie, et encore moins à ceux de l’immunothérapie. Si nous en parlons, c’est uniquement pour souligner l’inanité du manichéisme médical hérité de Pasteur. En manipulant le système immunitaire et en trafiquant de l’ADN viral pour en faire un arsenal anti-cancer, cette médecine belliqueuse va encore se planter et faire d’énormes dégâts collatéraux, d’autant moins réparables qu’ils seront génétiquement transmissibles. Les découvertes sur le pouvoir oncolytique de certains virus et le comportement pro-tumeurs de certaines bactéries devraient au contraire inciter à la prudence et faire réfléchir, notamment quant à la pertinence de l’acte vaccinal. Il devient sacrément urgent d’adopter une autre vision des interrelations entre les hommes et les microbes. Pour ce faire, il faudrait exhumer les théories d’Antoine Béchamp (lire en page 5 l’article du Dr Fajeau) et examiner de plus près les lois biologiques du Dr Hamer. Pas gagné d’avance…

Yves RASIR

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