De la pertinence du concept d’immunité de groupe

Le concept d’immunité de groupe traduit la notion intuitive qu’une maladie contagieuse s’étiolera pourvu qu’une proportion assez nombreuse de personnes ne puisse la transmettre. Des modélisations mathématiques simples établissent ainsi, en fonction du nombre de personnes moyen qu’un malade peut contaminer (R0), qu’au-delà d’un certain seuil de personnes immunisées, la maladie disparaîtra. En deçà, le nombre R0 va malgré tout diminuer, et une personne non immunisée aura moins de risque d’être contaminée. Cet effet positif (éradication totale ou moindre probabilité de transmission) est nommé “immunité de groupe”. Cet argument bien réel conduit souvent les défenseurs de la vaccination à justifier une immunisation de masse dans la population. Parfois, cela se traduit en attaque ciblée sur les réfractaires : non seulement ils empêcheront d’éradiquer la maladie, mais en plus ils augmentent la chance qu’un autre enfant attrape la maladie.

Les chiffres proposés par les instituts publics, mais rarement expliqués, doivent-ils être pris pour argent comptant ? Prenons un exemple concret, puisque le seuil d’immunité dépend de la contagiosité de la maladie, de l’efficacité du vaccin et du peuple étudié : la rougeole en France. Pour éliminer la rougeole, il faudrait selon les scientifiques actuels impliqués une couverture à 24 mois de 95 % (1e dose) et 80 % (2e dose). En 2013, les chiffres réels étaient de 91 % et 62 %, et en 2014 72 % pour la 2e dose[1]. Nous en approchons. Sommes-nous sûrs pour autant de l’éradication de la rougeole une fois ce cap franchi ? Un regard sur les pays voisins peut en faire douter.
Les Suisses trouvent une “couverture vaccinale encore insuffisante : 86 % pour deux doses en moyenne nationale chez les enfants de 2 ans, 90 % chez ceux de 8 ans et 89 % chez ceux de 16 ans”[2], et visent 95 % pour atteindre l’immunité de groupe [2]. Pourquoi cette différence ? Pourquoi deux seuils sont-ils utilisés et non un seul pour la 2e dose ? D’ailleurs, l’arrivée de la 2e dose au Royaume-Uni, en 1998, n’a pas visiblement changé l’incidence ni la mortalité rougeoleuses[3]. D’autres chiffres tempèrent notre optimisme : l’Allemagne (couv. 2e dose > 90 % depuis 2010) a un taux en 2014 29 % plus élevé que l’incidence française. La Suède (2e dose > 95 % depuis 2011) a un taux seulement 35 % plus faible et comptait encore 28 cas annuels. Les règles sont délicates à établir : la Hongrie et Israël, couverts à plus de 99 %, ont une très faible incidence (mais non nulle pour Israël), le Kazhakstan et la Biélorussie malgré une couverture > 97 % ont un taux respectivement 465 % et 76 % supérieur à l’incidence française[4].

Les chiffres dans leur globalité montrent logiquement une tendance de l’intérêt du vaccin dans la réduction de l’incidence, puisque le vaccin est efficace. Mais quelle garantie avons-nous d’une éradication totale passé le seuil des 95 % en France ? Au bout de combien d’années la couverture fera-t-elle effet ? Pourquoi enfin n’évalue-t-on que la couverture des enfants, et non celle des adultes, qui sont également vecteurs possibles de la maladie ? Cela ne dépend-il pas de l’efficacité du vaccin et d’une possible résistance des virus ou bactéries ciblées ?

Pour justifier encore notre scepticisme, nous pouvons ajouter que les prédictions des experts de l’OMS en matière d’épidémiologie ont rarement fait montre de précision. Ainsi des très coûteux plan d’éradication de la poliomyélite, qui ont successivement envisagé la fin de la maladie en 2000, 2005 (1 milliard de $), et désormais 2018 (4 milliards de $). En France, le Ministère comptait en 2005 “éliminer en France la rougeole et les infections congénitales rubéoleuses d’ici 2010”[5], pour un coût de 37 millions d’euros. Les oracles passés du Service de Santé Public états-unien ne semblaient pas meilleurs : ils écrivaient il y a 50 ans qu’il était ”évident que quand le niveau d’immunité était supérieur à 55 %, l’épidémie [de rougeole] ne se développait pas“ et qu’ainsi ”l’éradication pouvait être réalisée dans ce pays dans l’année 1967″[6].

Réciproquement, a-t-on besoin d’atteindre ce seuil et quelles classes d’âge doivent être vaccinés ? Concernant la diphtérie qui a quasiment disparu de France, et malgré ces obligations et recommandations, “la dernière étude de séroprévalence, menée en 1998 dans la population française, montre que 30 % des patients âgés de 50 ans et plus ont un titre d’anticorps non détectable ou inférieur au seuil considéré protecteur de 0,01UI/ml”. Si les adultes contribuent à l’immunité de groupe, pourquoi la maladie ne se propage-t-elle pas plus (le seuil d’immunité est de 80-85 % pour cette maladie selon l’Institut de Veille Sanitaire[7]) ? Et sinon, quel est l’intérêt d’une recommandation de rappel vaccinal pour l’adulte, à 45, 65, 75 et même 85 ou 95 ans ?
Constat similaire en Europe : “Dans les dix dernières années aucun cas de diphtérie n’a été rapporté au Danemark, en Irlande et en Espagne. En Suède et en France [en 1997], les derniers cas ont été déclarés respectivement en 1988 et en 1989. Très peu de cas ont été déclarés en Autriche, aux Pays-Bas, au Portugal et en Italie (après 1990)”[8]. Merci à l’immunité de groupe ? Pas pour les plus de 5 ans en tout cas. En effet, en Italie et en Espagne “les rappels Td [tétanos-diphtérie] pour des adultes ne sont pratiquement jamais faits en raison d’un manque de disponibilité de ces vaccins sur le marché”. Une autre étude faite en Espagne et publiée en 1999[9], confirme cette faible couverture : “seulement 26 % de la population étudiée [comptant 3.944 personnes de 5 à 59 ans] était totalement protégée” contre la diphtérie, avec aux extrémités 51 % des 5-12 ans, et 14 % des 30-39 ans.

Remarquons pour terminer que certaines maladies ne peuvent être soumises au concept d’immunité de groupe : depuis 2002 en France, 82 % des cas de diphtérie sont d’origine animale. L’éradication par vaccination s’annonce hors d’atteinte. Le tétanos, maladie non contagieuse, est quant à lui bien évidemment aussi imperméable à toute tentative prophylactique similaire. Deux des trois maladies à obligation vaccinale (diphtérie et tétanos, la dernière étant la poliomyélite) ne pourront donc jamais être éradiquées par vaccination, par définition ! Le plus invraisemblable de l’affaire, c’est que ce fut l’argument avancé par le Conseil Constitutionnel[10] pour justifier l’obligation face à des parents qui refusaient de vacciner leur enfant : par l’obligation vaccinale, le législateur “a ainsi entendu lutter contre trois maladies très graves et contagieuses ou insusceptibles d’être éradiquées”. Nous sommes obligés de vacciner nos enfants contre le tétanos car il n’est pas susceptible d’être éradiqué ! Susceptible d’être éradiqué ? Il faut vacciner, immunité de groupe oblige. Insusceptible d’être éradiqué ? Il faut vacciner, gravité de la maladie oblige. Belle rhétorique industrielle.

L’on peut d’ailleurs s’étonner des choix d’obligation : en 2009, le seuil d’immunité de groupe était évalué pour la diphtérie et la poliomyélite à seulement 80-85 %[7]. De plus la diphtérie se soigne par sérothérapie et antibiotique. La fin de l’obligation vaccinale ne devrait donc pas poser problème. Par contre, la coqueluche et la rougeole, dont la prophylaxie vaccinale n’est que recommandée, ont un seuil à 90-95 %. Comprenne qui pourra. Peut-être ne veulent-ils pas risquer de s’apercevoir qu’une fois ce seuil dépassé, les maladies n’auraient toujours disparu…

L’éradication assujettie à l’efficacité vaccinale

Revenons sur la nécessité toute logique de prendre en compte l’efficacité d’un vaccin. Comment peut-on espérer se débarrasser d’une maladie si le vaccin lui-même manque d’efficacité ? Écoutons le Dr Poland qui nuance l’efficacité du vaccin anti-rougeoleux. Cet homme est entre autres président de la Société Internationale des Vaccins, rédacteur en chef états-unien de la revue scientifique Vaccine, récipiendaire de nombreux prix, président du comité d’évaluation de la sécurité des essais vaccinaux chez Merck, titulaire de brevets de fabrication de vaccins.
Il constate[11] que de “larges éruptions de rougeole arrivent aussi dans beaucoup de pays développés, […] qui résultent à la fois d’un échec à vacciner et d’un échec de la vaccination”. “Alors que le vaccin actuel est reconnu être un bon vaccin, nous ainsi que d’autres avons démontré que la réponse immunitaire au vaccin anti-rougeoleux varie substantiellement sur le terrain. Plusieurs études ont démontré que 2-10 % des personnes immunisés avec deux doses du vaccin n’arrivent pas à développer des niveaux protecteurs d’anticorps, et que cette immunité peut diminuer au cours du temps et résulter en une infection. […] Par exemple, pendant les éruptions de rougeole aux États-Unis entre 1989 et 1991, 20 à 40 % des individus affectés avaient été immunisés avec une ou deux doses du vaccin. Pour une éruption en octobre 2011 au Canada, plus de 50 % des 98 individus avaient reçu deux doses du vaccin anti-rougeole. […] Cela mène à la situation paradoxale où la rougeole dans les sociétés hautement immunisées arrive principalement parmi ceux qui étaient précédemment immunisés”. D’autres exemples appuient ce pessimisme. En 1989 à Québec[12], 1363 cas de rougeole furent détectés dans une population vaccinée à 99 %. Au moins 84,5 % des personnes infectées avaient été vaccinées, ce qui montre que “le fait que la couverture vaccinale soit incomplète n’est pas une explication valable de l’éruption de rougeole dans la ville de Québec”. En Pennsylvanie[13], 9 élèves sur 600 furent touchés, répartis en 1 non vacciné, 2 vaccinés une fois et 6 doublement vaccinés. Pourtant, 94,9 % de l’ensemble des élèves étant doublement vaccinés. Des évènements semblables se sont produits des dizaines de fois[14].

Quant à la polio, pouvons-nous espérer une extinction totale de la maladie ? Une étude[15] décrit la “grande variabilité de l’immunogénicité d’une dose à la naissance du vaccin oral polio”. Ce vaccin, contrairement au vaccin atténué injecté, n’assure qu’une prophylaxie incertaine ; c’est pourtant du fait de son prix très faible le vaccin qui est le plus donné dans les pays en voie de développement, l’autre étant utilisé en Europe dans les pays riches qui en ont nettement moins ou plus du tout besoin. Le Robert Koch-Institut en 2001 confirmait ce point de vue[16] : “Pour une éradication complète des poliovirus, le vaccin oral polio vivant devrait être substitué au vaccin inactivé”, défi “inatteignable, à cause des problèmes logistiques et du coût élevé”. Nous parlerons même plus tard des virus circulants issus des vaccins qui s’ajoutent au problème initial.

L’exemple de la tuberculose constitue l’exemple le plus flagrant de la nécessité de l’efficacité. L’Inserm en 2004[17], proposant comme simple hypothèse que le vaccin BCG était efficace, constatait que “ce type de travail [sur l’immunité de groupe du BCG] n’a toutefois pas fait l’objet de publication”. L’OMS, se basant sur de larges études, précisait en 2013[18] que le BCG “ne protège pas de façon fiable contre la tuberculose pulmonaire, qui représente la plus grande part de la charge de la maladie dans le monde” ; en France 72,9 % sont de type pulmonaire[19]. Comment alors espérer réduire sérieusement la transmission par seule immunité de groupe ? Cela n’avait pas empêché l’État français d’obliger son inoculation pour tous pendant 58 ans, de 1949 à 2007 !

Le seul exemple réussi d’éradication totale est celui de la variole. Il plaide moins en faveur d’une couverture vaccinale massive et aveugle pour éliminer le mal. Contrairement à l’idée répandue mais fausse du rôle crucial de la vaccination, ce fut d’après l’OMS[20] “lorsque des programmes de surveillance active et d’endiguement efficace entrèrent pleinement en action [que] l’Inde, disposant d’effectifs importants de personnel de santé qualifié, fut en mesure de réaliser l’éradication dans un délai relativement bref”.

L’efficacité dépend souvent de beaucoup de facteurs, qui peuvent varier dans le temps et l’espace. Certains vaccins ne basent leur efficacité que sur des titres protecteurs. Nous voyons qu’ainsi il sera difficile de prévoir le seuil d’immunité avec tant d’imprécisions. Regardons l’exemple du tétanos pour l’exemple, quoiqu’il ne soit pas contagieux. “L’efficacité parfaite” avancée par le Guide de vaccinations s’appuie uniquement sur les titres d’antitoxine tétanique et non de manière directe sur des comparaisons entre mortalité ou incidence chez sujets vaccinés et non vaccinés. En 1991, une étude[21] en Tanzanie montre l’insuffisance de cette approche : “En utilisant la technique ELISA”, qui est “considéré[e par la HAS en 2009] comme le test actuel de référence”[22], “sept nouveaux-nés avec un tétanos clinique avaient des taux d’anticorps 4 à 13 fois supérieurs au niveau protecteur minimum présumé de 0,01 IU/mL” (quoiqu’aujourd’hui “une valeur seuil de 0,1 IU/mL” soit retenue par l’OMS[23], ce qui montre bien l’incertitude autour du chiffre). “Toutes sauf une des mamans avaient été vaccinés avec l’anatoxine tétanique durant leur grossesse. Pour deux autres nouveaux-nés, dont les mères avaient reçu plusieurs doses de rappel de l’anatoxine durant leur grossesse, les concentrations d’antitoxine étaient 100 à 400 fois le niveau protecteur présumé”. Ces conclusions ont été répétées diverses fois, ce que reconnaît un rapport de l’OMS[24] sur le tétanos maternel ou néonatal paru dans le Lancet en 2007 : “de nombreux cas de tétanos, certains fatals, ont été rapportés sur des patients dont le niveau d’anticorps tétaniques étaient bien au-dessus du seuil protecteur”, que les cas soient périnataux[25][26] ou chez des adultes[27][28][29]. Avoir des titres élevés ne garantit donc pas de protection certaine.

Enfin, le fait que l’efficacité du vaccin dépende de l’âge ajoute à la complexité du mécanisme et du raisonnement. Pour la grippe par exemple, l’efficacité vaccinale pour les personnes âgées est difficilement quantifiable. En 2012, une méta-analyse[30] concluait en effet que “les preuves concernant la protection chez les adultes de plus de 65 ans manquent”. Cela dit, des études montrent toutefois un effet non nul de la vaccination des adultes plus jeunes sur l’incidence grippale chez les plus vieux d’un même comté[31]. En effet, l’efficacité n’étant en général pas nulle chez les non-seniors, le virus s’est moins propagé. Si l’on peut comprendre l’intérêt collectif de la vaccination dans ce cas précis, doit-on justifier l’injection à des jeunes en bonne santé d’un vaccin contenant un conservateur au mercure pour limiter un virus chez des personnes immuno-déficientes et proche de la fin de vie ?

Du danger des vaccins

En ne parlant que de l’intérêt collectif de la vaccination, on en croirait presque qu’elle n’a aucun inconvénient. Or, il est reconnu que les effets indésirables, plus ou moins fréquents et plus ou moins sérieux, existent. A multiplier par 95 % d’une classe d’âge si l’on cherche à tout prix l’immunité de groupe. Ne parlons pas des simples fièvres, myalgies, fatigue, perte d’appétit et autres symptômes passagers. Il reste des effets, certes “rares” ou de “fréquence indéterminée” – comme on lit dans les notices des produits pour faire passer l’idée que ça n’arrivera qu’aux autres – qui ont des conséquences lourdes ou dramatiques pour les injectés malchanceux : sclérose en plaque, autisme, narcolepsies, bécégite, syndrome des adjuvants à l’aluminium, allergies et asthme, pour ne citer qu’eux.

Suite à l’article d’un médecin français de 2014[32], le Quotidien du Médecin, de tendance plutôt classique et favorable à la vaccination, titrait “Une augmentation de 65 % de [scléroses en plaque] après le pic de vaccination contre l’hépatite B en 1994” et laissait pour le moins le bénéfice du doute à l’auteur : “Dans sa discussion scientifique, le Dr Dominique Le Houézec montre que 7 des 9 critères de Hill qui permettent de relier une cause à un effet (puissance de l’association, lien temporel de l’association, spécificité de l’association…), en l’occurrence le déclenchement d’une SEP dans les suites d’une vaccination hépatite B, sont présents”. Quand on sait que l’hépatite B ne cible très majoritairement qu’une partie ethnique, sociale et comportementale en France, on peut suspecter que cette volonté du vaccin pour tous a eu des conséquences tragiques pour bien des familles qui auraient pu l’éviter.

Le lien entre l’autisme et la vaccination demeure un des sujets les plus sujets à controverse qui soient, et ce n’est pas le propos de l’article. Force est de constater toutefois que de nombreuses décisions de justice ont accrédité cette hypothèse en donnant raison aux plaignants. Même Julie Gerberding du CDC états-unien avouait à CNN[33] : “Ce que j’ai compris [du cas Poling] est que l’enfant a ce que nous pensons être une maladie mitochondriale rare, et quand les enfants ont cette maladie, n’importe quoi qui les stresse engendre une situation où les cellules n’arrivent juste plus à fabriquer assez d’énergie pour garder leur cerveau en fonctionnement normal. Là, nous savons tous que les vaccins causent occasionnellement de la fièvre chez les enfants. Donc si un enfant était immunisé, attrapait la fièvre, avait d’autres complications des vaccins, alors si vous êtes prédisposés avec une maladie mitochondriale, cela peut certainement provoquer des dégâts. Certains des symptômes peuvent être des symptômes qui ont les caractéristiques de l’autisme”. Le degré de responsabilité des vaccins simples et multiples dans l’augmentation dramatique des cas d’autisme reste toutefois à établir, car les attaques inflammatoires du cerveau peuvent survenir par d’autres biais : pesticides, nutriments, perturbateurs endocriniens, etc.

De manière plus flagrante encore, nous pouvons corréler la vaccination de masse avec la montée des allergies et de l’asthme. Des études ainsi que des explications biologiques démontrent le rôle, partiel au moins, de la vaccination. Une étude de 2004[34] montre par exemple, quoique ses conclusions abstruses et mensongères[3] cherchent à le cacher, que la vaccination DTP-Coqueluche aux États-Unis entraîne un facteur de risque significatif de 14,0. La question de l’allergie, que l’on pourrait expliquer être déclenchée par la présentation trop précoce au nourrisson d’une protéine (lait, fruit à coque, arachide, etc. que des vaccins contiennent) mêlée à un haptène (molécule antigénique), soulève encore la problématique des effets financiers et sur la santé publique d’une vaccination de masse : aux États-Unis par exemple, “on estime qu’il y a 30.000 réactions anaphylactiques à la nourriture traitées aux urgences et 150 à 200 morts chaque année. Arachide, fruits à coques, poisson et fruits de mer comptent pour la plupart des réactions anaphylactiques sévères à la nourriture”[35].

Hors d’Europe, on peut voir les ravages que certains vaccins “pour pauvres” causent aux populations soumises à ce diktat. Le vaccin polio oral, jamais utilisé dans les pays riches, est massivement fourni aux pays comme l’Inde à cause d’un prix très bas. Depuis les campagnes de vaccination, on a vu exploser l’incidence de la paralysie flasque aiguë, dont les symptômes ressemblent à ceux de la polio, et à un degré plus mortel encore. Alors que l’OMS et la presse de base célébraient la “fin de la polio” en Inde, le nombre de PFA passait de 1005 en 1996 (date des premières Journées Nationales d’Immunisation en Inde[36]) à 54.633 en 2012, selon les chiffres de l’OMS[37].

Des effets de la sur-vaccinalisation

Les vaccins, ce sont un peu comme les antibiotiques. Plus on s’en sert, moins ils servent. Le mythe d’une vaccination totale et efficace qui permettrait d’arrêter toute maladie contagieuse doit donc être fortement nuancé.

En 1950, l’OMS préconisait[38] que si un agent prophylactique efficace contre la rougeole était mis au point, “son emploi devrait être limité à moins qu’il ne soit prouvé qu’il confère une immunité pour toute la vie [comme la rougeole-maladie] au prix de risques très restreints. Une méthode assurant une immunité de quelques années seulement aurait pour effet de retarder l’apparition de la maladie (alors que c’est pendant la seconde enfance qu’elle présente le moins d’inconvénients et de dangers) jusqu’à l’âge adulte, où elle a un caractère plus sérieux”. C’est bien pourtant ce qui semble s’être produit d’après le site du Ministère[39] : “on observe actuellement une recrudescence des cas de rougeole, avec un décalage de l’âge de la maladie aux dépends des adolescents et des jeunes adultes. La moitié des cas déclarés en 2010 concernait les personnes de 15 ans et plus avec une proportion d’hospitalisation de 45 % chez les 20-29 ans”. L’OMS a depuis radicalement changé le discours qu’elle tenait en 1950.
Au sujet cette fois des oreillons, dans le rapport de l’OMS de 1950[38], on peut lire que “les experts […] insistent sur le fait que, à moins de disposer d’un vaccin conférant un immunité pour la vie entière, on devait éviter de vacciner les enfants, car on accroîtrait les risques de complications en retardant l’apparition de la maladie jusqu’après la puberté”.

D’autres changements épidémiologiques sont survenus suite à la vaccination massive. C’est le cas de la coqueluche. Comme pour la diphtérie ou la rougeole, qui sont à l’origine des maladies de l’enfance, le fait d’empêcher cette maladie chez les jeunes garçons et filles a déplacé le spectre de la maladie à d’autres âges. L’Inpes[40] signale que “la coqueluche touche principalement les enfants de 4 à 7 ans. Au contraire, dans les pays où la couverture vaccinale est élevée, comme aux États-Unis ou en France, la coqueluche affecte très peu l’enfant mais touche, d’une part, les nourrissons non protégés par la vaccination et, d’autre part, l’adolescent ou l’adulte qui les contamine”. Il l’explique “du fait de la perte assez rapide de la protection vaccinale et faute de contact avec la bactérie qui circule beaucoup moins dans la population”. Cela se révèle d’autant plus problématique que les décès sont plus importants hors de la moyenne enfance, avec par exemple en France 88 % des décès en dessous d’un an, pour seulement 61 % des cas. La coqueluche est même la “première cause de décès par infection bactérienne chez le nourrisson de moins de 3 mois”[40]. Plus précisément même chez les 10-60 jours (soit avant toute vaccination possible du nourrisson), avec 3 décès en 1999 ou 10 décès en 2000. Des femmes enceintes plus exposées à la maladie avant leur grossesse n’auraient-elles pas immunisé leur enfant par leurs anticorps ?

Outre le déplacement épidémiologique, cette sur-pression vaccinale diminue l’efficacité vaccinale. En 1996, une étude française[41] concluait qu’une “coqueluche non reconnue est courante en France malgré une immunisation massive et soutenue des enfants”. Une étude faite en 2008[42] au Royaume-Uni note que “de nouvelles sortes [de la bactérie] apparaissent constamment” et que la nouvelle souche apparue en 1982 “est soumise à une forme de sélection positive lui conférant une survie accrue dans les populations hautement vaccinées”. Une étude faite aux Pays-Bas en 2001[43] fait un constat similaire : “un changement notable dans la structure de population de B. pertussis [agent de la coqueluche] a été observé aux Pays-Bas à la suite de l’introduction de la vaccination dans les années 1950”, ainsi qu’une “divergence antigénique entre les isolats cliniques et les souches vaccinales”. Ils concluent, que “l’adaptation a pu permettre à B. pertussis de rester endémique malgré la vaccination généralisée et a pu contribuer à [sa] re-émergence”. D’après une autre étude[44], “les vaccins anti-coquelucheux acellulaires contiennent les types P.69 et S1, types que l’on trouve dans seulement 10 % des isolats hollandais récents de B. pertussis [prélevés sur des patients], ce qui implique que [ces vaccins] n’ont pas une composition optimale”. Ces types “étaient présents dans 100 % des souches des années 1950 quand le vaccin à germe entier fut introduit aux Pays-Bas”.
En conséquence, une résurgence de la maladie depuis les années 1990 ou plus tard a été observée en de nombreux endroits, malgré des couvertures vaccinales importantes : citons la Tunisie[45], le Pakistan où “les pratiques actuelles d’immunisation pourraient ne pas protéger efficacement les enfants de moins de 5 ans contre la coqueluche”[46] et où “22 souches de B. pertussis ont été isolées à partir d’échantillons de toux cliniques”[47] ; ou encore Taïwan avec “une multiplication par 80 des cas […] en 1992”[48].

L’ANSM cite également l’hépatite B[49] “dont les déterminants antigéniques […] ont subi une ou plusieurs mutations qui s’observent pour les virus soumis à une pression immunitaire naturelle ou induite par la vaccination ou la thérapie”. Ces mutations “montaient en fréquence à 27,8 %[, fréquence] similaire à celles observées au Japon[50] ou à Taïwan, mais plus faible que les fréquences (~40 %) rapportées en Espagne[51] ou en Corée[52]”.[53]
Le virus poliomyélitique présente lui une dégénération sérieuse de ce phénomène : les contaminations proviennent non du virus sauvage mais du virus présent dans les vaccins, qui plus est soumis également aux mutations[54]. L’OMS constatait déjà en 2001[55] la difficulté de l’éradication de la polio, inquiétée par “une flambée épidémique de polio due à la circulation d’un virus dérivé d’une souche vaccinale”. Cela est dû à l’utilisation du vaccin oral, bien moins cher que le vaccin inactivé injectable. De nombreuses flambées continuent de sévir dans plusieurs régions du globe et pendant plusieurs années, d’après les CDC[56] : Pakistan, Somalie, Kenya, Nigeria, … Un des trois types de virus polio, par ailleurs censé avoir été éradiqué de la surface de la Terre, constitue “la majorité des poliovirus issus des vaccins [qui] sont de type 2”[55]. On s’étonne alors de le trouver encore dans les vaccins oraux !

De la responsabilité collective en général

Quand bien même nous n’aurions aucun argument contre l’intérêt de la vaccination collective généralisée, nous pourrions nous étonner de voir une fois n’est pas coutume le concept de responsabilité collective brandi comme sentence culpabilisante. En effet, le message ambiant dont se réclame la caste médiatico-politique repose sur le culte du droit et de la liberté. Droit à l’enfant, à l’amour, au libre-choix, à sa nationalité, à son culte, à la séparation, à ses actes et à ses pensées. C’est du moins la vulgate officielle, quand celle-ci les arrange. Droit à la liberté vaccinale ? Pauvre fou, vous êtes irresponsable, inculte, déraisonnablement peureux, mais surtout dangereux. Le seul fait même que vous avanciez des arguments contre la vaccination relance la menace d’une France grippée, tétanisée, empestée, pustulisée, voire empoliotée. Les laudateurs manichéens qui considèrent que l’efficacité des vaccins est parfaite et l’innocuité totale ne devraient pas pouvoir vous blâmer. Aussi avanceront-ils parfois l’argument économique : vos théories coûteraient cher et couleraient un peu plus la Sécurité Sociale. Quant à vous, défense de jamais faire la morale à un fumeur, un skieur hors-piste, un accroc de la mal-bouffe qui précipite son onéreux cancer, une femme qui n’allaite pas par seul confort et qui fréquente assidûment son généraliste, un grand carnivore qui se moque de la pollution, des sols et de la pénurie d’eau, une adolescente dont les résidus contraceptifs dérèglent l’équilibre hormonal marin. Cela relève, Monsieur, du libre choix, allez donc donner vos leçons hypocrites ailleurs.
La responsabilité ne s’applique d’ailleurs qu’au vaccin : pour limiter le cancer du col de l’utérus, irait-on prôner à tout hasard l’abstinence aux filles de 10 ans ? Réactionnaire et irresponsable. Apprendre à une fille de 13 ans qu’elle dispose de son corps et doit se faire vacciner au plus vite ? Progrès moral.

A ceux qui, à juste titre, concluent que la vaccination collective limite le développement de telle ou telle maladie, comme la rougeole, nous pourrions répondre qu’elle tuait “seulement” quelques dizaines de personnes avant la vaccination de masse, nombre en chute constante, que les peu nombreux réfractaires à l’obligation vaccinale ne devraient pas mettre en péril la couverture vaccinale. Et que les morts adultes sont peut-être dus à la vaccination de masse.

En conclusion, le concept d’immunité de groupe demeure largement sujet à caution de par la difficulté de trouver un seuil crédible, par l’hygiène qui diminue automatiquement le poids des maladies, par l’efficacité d’un vaccin, par ses effets sur l’épidémiologie de la maladie visée et sur l’agent pathogène lui-même. Il oublie également les effets secondaires bénins ou gravissimes qui, multipliés par le nombre de vaccins donnés, deviennent un poids conséquent pour les familles ou la société. Nonobstant ces considérations, notre société du droit adopte sans fard la rhétorique du devoir quand il s’agit de vaccination.

Par Pierre-Jean Arduin

Né en 1981, Pierre-Jean Arduin est  actuellement développeur informatique dans une société médicale parisienne.  Ingénieur de l’école polytechnique et ancien élève de la Stanford University en Californie, il a travaillé sur les interfaces cerveau-machine à l’EPFL (Lausanne) puis au CNRS de Gif-sur-Yvette jusqu’en 2012, où il a reçu un doctorat en neurosciences. Après une pièce de théâtre, il signe son premier livre scientifique, Pourquoi vacciner ? qui remet en cause de manière argumentée les idées pro-vaccinales. Il anime le site correspondant www.pourquoi-vacciner.fr et tient le blog loin du troupeau, dans le but  identique de favoriser l’émancipation intellectuelle vis-à-vis des pensées subies et des comportements grégaires.

Bibliographie
Vous pourrez trouver toutes les références bibliographiques à l’adresse internet suivante : www.pourquoi-vacciner.fr/sources.php
Les graphes en couleur pourront se trouver sur le blog de l’auteur : loindutroupeau.blogspot.fr
1.Nicand, E. Couverture vaccinale en france en 2014 : Un bilan contrasté. (2015). at <https://www.mesvaccins.net/web/news/6140-couverture-vaccinale-en-france-en-2014-un-bilan-contraste>
2.Office fédéral de la santé publique, S. Stratégie nationale d’éliminationde la rougeole 2011–2015. (2012).
3.Arduin, P.-J. Pourquoi vacciner ? (2016).
4.OMS. Reported measles cases and incidence rates by WHO member states 2013, 2014. (2016). at <http://www.who.int/immunization/monitoring_surveillance/burden/vpd/surveillance_type/active/measlesreportedcasesbycountry.pdf>
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Un commentaire

  1. Bonjour ! Je constate 2 oublis dans l’interview du Dr Pierre Jean Thomas La motte que je viens de lire avec beaucoup de plaisir ( Néosanté n*63 ) comme chaque numéro d’ailleurs. Vous avez oublié apparemment d’ajouter les articles en encadré concernant « Guérison et paix ds le Pacifique » et page 14 sur  » les erreurs commises par les parents peuvent se répercuter sur les enfants ». Je vous remercie pour cette revue qui devrait être lue par tous. Amicalement Michèle

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