Bye bye diabète

Mon papa était gravement diabétique. À la fin sa vie, il continuait à suivre scrupuleusement les conseils diététiques aberrants de son endocrinologue.  Parmi ces injonctions stupides, je me souviens qu’il pouvait manger des fraises, même arrosées de sucre blanc, mais toujours sur une tranche de pain non beurrée.  À l’époque,  il y a 20 ans,  les  (bons) naturopathes étaient déjà au fait des associations alimentaires peu judicieuses, ils connaissaient les notions d’index glycémique et d’index insulinique, et ils ne diabolisaient plus les graisses. Seuls les médecins et les médias classiques se permettaient encore de prodiguer des recommandations complètement dépassées au plan scientifique. Les choses ont-elles beaucoup changé ? J’en doute. Ainsi, je n’ai vu aucun journal francophone, médical ou grand public,  relater le formidable parcours thérapeutique de Tom Watson, le chef du parti travailliste anglais. C’est sur le site LaNutrition.fr que j’ai appris comment cet homme politique britannique avait réussi, en un peu plus d’un an,  à perdre 40 kilos et à inverser son diabète de type 2.  Tom Watson a simplement éliminé le sucre, les aliments ultra-transformés, réduit le pain et les féculents, suivi un régime low carb, pratiqué le jeûne intermittent et s’est mis à faire du sport.  Il est aujourd’hui complètement guéri et ne prend plus aucun médicament. Élémentaire, mon cher Sherlock !

Le politicien d’Outre-Manche n’a pas dû aller bien loin pour  trouver la méthode qui l’a tiré d’affaire : c’est à l’Université de Newcastle qu’elle a été conçue par des chercheurs en nutrition. Ceux-ci ont eu l’audace de remettre en cause les dogmes officiels favorables aux glucides et de tester cliniquement un régime hypocalorique strict. Les résultats ont tellement dépassé leurs attentes qu’ils affirment aujourd’hui que le « protocole de Newcastle » permet de normaliser la glycémie de neuf patients sur dix, pourvu que le dysfonctionnement pancréatique ne soit pas trop ancien. Lorsque les troubles remontent à plus de 20 ans, la cure ne fonctionne plus qu’une fois sur dix. Peut-on faire mieux ? Probablement que oui. Dans son centre de santé naturelle, le médecine américain Gabriel Cousens se fait fort de réduire le diabète au silence en 21 jours grâce à unrégime totalement végétalien. L’association canadienne des diabétiques recommande d’ailleurs à ses affiliés de devenir vegan. Pour d’autres naturothérapeutes, c’est le régime cétogène qui offre les plus  belles perspectives de guérison. Plusieurs études montrent que l’alimentation pauvre en hydrates de carbone et riche en lipides de qualité permet de régulariser la glycémie. De son côté, notre consultant-naturopathe Jean-Brice Thivent a mis au point une approche holistique combinant un régime de type paléo-cétogène, le  recours au jeûne, l’activité physique,  le sommeil réparateur,  l’épuration du foie et l’équilibrage de la flore intestinale. Il en détaille les principes dans son nouveau livre « En finir avec le diabète et les maladies métaboliques » que nous venons d’éditer et qui arrivera prochainement en librairie.Mais la grande originalité de sa démarche globale, c’est qu’elle intègre le décodage psychobiologique de la « mal-a-dit » diabétique : comprendre pourquoi on développe ce type de pathologie est un atout supplémentaire de son protocole de guérison en 12 semaines. Et puisque c’est la spécificité de  Néosantéde décrypter le sens des maux,  c’est bien évidemment la partie de l’ouvrage consacrée aux pistes conflictuelles du diabète que nous vous offrons en reproduction dans la revue du mois de novembreChez certains animaux, l’afflux de glucose dans le sang est une manière naturelle de résister au froid et d’hiberner paisiblement grâce à ce système antigel. Or pour l’espèce humaine, la froideur peut prendre bien d’autres formes que la seule rigueur climatique : à méditer et à décoder !

Reste que de nombreuses guérisons sont obtenues uniquement par le changement d’alimentation conjugué à la (re)mise en mouvement du corps. Le diabète est un fléau contemporain qui peut refluer en remédiant aux deux  défauts majeurs de la vie moderne que sont la sédentarité et la malbouffe.  Le rôle de cette dernière se signale dans les études d’observation ou d’intervention qui isolent l’influence de certaines habitudes alimentaires. Dans notre prochain numéro, notre rubrique « Nutri-infos »  en atteste plutôt  quatre fois qu’une : des recherches ont révélé que la pomme de terre n’était guère diabétogène sauf par abus de frites,  que l’édulcorant sucralose diminuait bel et bien la sensibilité à l’insuline,  que la consommation de noix avait probablement l’effet inverse et, last but not least, que le risque de syndrome métabolique décroissait en proportion de la part accordée aux aliments biologiques dans son assiette. C’est encore un indice indirect que certains pesticides sont de sournois perturbateurs endocriniens . Le mois prochainnous relayerons une autre découverte digne  d’intérêt : selon des chercheurs danois qui ont suivi 100.000 femmes enceintes,   l’incidence du diabète insulino-dépendant chez l’enfant est  fortement corrélé à la consommation de gluten par sa maman ! Les auteurs en concluent que cette maladie n’est pas sans lien avec la construction de l’immunité, la composition du microbiote et la perméabilité intestinale.  Plus que jamais, le diabète fait figure de dommage sanitaire consécutif à l’invention de l’agriculture.  Mais les possibilités de le vaincre n’ont jamais été aussi évidentes.

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