ALLERGIE AUX GRAMINEES (Rhume des foins)

Le décodage des allergies a déjà été très bien détaillé par Salomon Sellam dans le Néosanté n° 11, mais je voudrais revenir sur celle qui touche une très grande partie de la population des allergiques, en y apportant quelques précisions. Nous verrons l’importance des liens existant entre la période du projet-sens (programmation in-utéro) , le conflit déclenchant et l’approche symbolique du symptôme.

L’ approche biologique

Pour Salomon Sellam, l’allergie peut se résumer comme le « conflit de la première fois ». Je serais tenté de préciser qu’il existe quasi systématiquement, en plus, pour ce type de conflit, une tonalité de séparation . L’allergène n’est pas un agresseur, mais bien l’élément qui rappelle le souvenir d’une première séparation douloureuse dont le deuil n’est pas encore totalement fait.
Les muqueuses (organes des sens) nous servent à nous informer sur notre environnement en détectant des molécules extérieures (odeurs, images, toucher…). Elles sont le lieu de contact entre notre milieu intérieur et notre environnement. Ainsi, une séparation sera ressentie à ce niveau comme une rupture de contact et sera biologisée sur une muqueuse respiratoire, en particulier si l’allergène se trouve dans l’air. Pour l’allergie aux graminées, les symptômes (rhinite avec éternuements) traduisent aussi le désir d’expulser un élément indésirable (vécu comme un intrus dans notre espace vital). Pour illustrer les mécanismes de l’allergie aux graminées, nous nous appuierons sur l’exemple de celui que nous appellerons Paul (67 ans). Une très belle rencontre lors d’un séjour de jeûne , dont le décodage fut aussi rapide que spectaculaire.

Les deux phases de la maladie

Paul était en désensibilisation pour des allergies aux graminées. Mais ses muqueuses respiratoires le démangeaient encore en période estivale, en particulier à la fenaison (période de récolte des fourrages). Son conflit déclenchant fut simple à trouver . Lorsque je lui expliquais que les foins étaient souvent, il y a cinquante ans, le lieu des premiers flirts amoureux et que je lui demandais s’il y avait dans sa vie une séparation douloureuse, il s’écroula brusquement en larmes. Après cinq bonnes minutes pour se remettre de son émotion, il raconta son histoire : à l’âge de dix sept ans, il était très amoureux d’une demoiselle de son âge. Ils avaient tous les deux pour habitude de se retrouver pour flirter à l’abri des regards, dans une grange au milieu des foins. René l’aimait sincèrement, mais le grand frère de celle-ci (qui ne souhaitait pas cette union) les sépara définitivement et Paul perdit alors l’ « Amour de sa vie ». Il en pleurait encore cinquante ans plus tard ! Cette douloureuse séparation fût associée (par son cerveau) aux graines de foin qui allaient devenir son allergène. En effet, depuis ce jour, il entra en phase active de conflit. Pour limiter sa souffrance, le stress de cette séparation fût en partie refoulée dans l’inconscient . En réponse à ce sur-stress, son cerveau biologique envoya alors l’ordre de créer des micro-ulcérations des muqueuses respiratoires, comme s’il voulait supprimer le souvenir de la « perte du contact » avec l’être aimé (phase asymptomatique) . Depuis ce choc émotionnel, chaque fois qu’ il se retrouve en contact avec l’allergène (c’est-à-dire l’élément qui va lui rappeler l’objet de séparation ; ici le foin qui rappelle sa relation amoureuse) son cerveau va créer la fameuse réaction histaminique inflammatoire . En effet, pour reconstruire une muqueuse (qui a été ulcérée ) l’organisme va devoir ramener des nutriments (protéines, minéraux, catalyseurs..) , éléments bâtisseurs de ces muqueuses. Or, ceux-ci seront véhiculés principalement par la voie sanguine. Ce brusque apport de sang au niveau des muqueuses, associé à une hyperperméabilité capillaire, crée l’état inflammatoire et congestif que tous les allergiques connaissent. La phase inflammatoire des allergies est l’expression du souvenir (en partie inconsciente) d’une « perte de contact douloureuse ». Il s’agit à la fois d’une phase de reconstruction qui se réactive à chaque fois que le « malade » se retrouve en contact avec un élément qui lui rappelle le souvenir d’une séparation dont il n’a toujours pas fait le deuil. Le fait que les récepteurs olfactifs soient noyés permet aussi au corps de minimiser le contact olfactif avec l’allergène, et ainsi de limiter le souvenir d’une blessure morale encore active.

La symbolique de l’allergène

L’histoire de la guérison de Paul est pourtant loin d’être complète. C’est en explorant ses programmations parentales que son histoire pris tout son sens. Les graminées ou les pollens représentent la semence de la plante. Son équivalent chez l’homme est le sperme. La mère de Paul (Marie) eut une première fille en 1939 à l’âge de 32 ans. Très croyante, et dans le contexte difficile de la guerre, elle se refusait régulièrement à son mari (Joseph) car ce n’était plus le moment de faire des enfants ! Joseph, ne supportant plus ces refus répétés, se réfugia dans l’alcoolisme. Pourtant Marie devait accepter occasionnellement de faire son devoir conjugal. Mais bien sûr, avec la hantise de tomber enceinte. Pourtant, alors qu’elle a déjà quarante ans (nous sommes en 1947), elle donne naissance à Paul. Il était clair qu’elle ne voulait pourtant plus d’enfant. C’est ce qu’elle exprimait lorsqu’elle disait en dialecte Alsacien (expression régionale entendue par Paul de la bouche de sa mère) : «Pour ne pas tomber enceinte il faut décharger le foin devant la porte de la grange », sous entendu « pour ne pas avoir d’enfant, il faut éjaculer à l’extérieur ! » (Le « coït interrompu » étant quasiment la seule méthode de contraception de l’époque) . La boucle était bouclée. Tous les éléments de son allergie étaient conscientisés. Les éternuements incessants de Paul au contact avec les graminées exprimaient le non-désir de sa mère de laisser pénétrer les spermatozoïdes (les graines) et la souffrance de son père d’être séparé sexuellement de sa femme . La semence symbolise bien ici le foin qu’il faut laisser hors de la grange (vagin).
Ces mises en relation ont permis à Paul d’avancer dans le deuil de son histoire de jeunesse et de pouvoir respirer à plein nez les foins de son Alsace d’origine, sans plus de réaction allergique.
Selon mon expérience des personnes allergiques aux graminées, on trouve fréquemment, dans les mémoires familiales, des problématiques liées à leur conception. Dans ce type d’allergie il est donc important d’explorer les mémoires d’adultère, d’enfants faits hors mariage, d’enfants non désirés…tout ce qui peut-être conflictuel autour du rapport sexuel fécondant (source de stress) !

Jean-Brice Thivent

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