LE PSORIASIS ou la doublé séparation

Beaucoup de personnes souffrent du psoriasis, qui touche 2 % de la population. Les traitements diminuent les rougeurs et contrôlent leur survenue pendant un temps limité, souvent sans assurer de guérison définitive, d’où l’intérêt de les compléter par un travail de décodage. Qu’est-ce qu’elle veut nous dire cette peau rouge qui s’effrite ?

La peau des dauphins

Comme l’explique Gérard Athias dans son séminaire d’éthologie, le dauphin, qui est un ancien mammifère terrestre retourné à l’eau, est un excellent nageur, un champion du monde de vitesse, et les nageurs professionnels se sont intéressés de près aux solutions biologiques qu’il a mises en œuvre pour y arriver. Parmi celles-ci, ils ont constaté que sa peau se renouvelle toutes les deux heures par desquamation et que la pression qui s’exerce sur la peau permet la vitesse. Les dauphins nous informent que les problèmes de peau sont liés à la vitesse et à la pression qui s’exerce sur nous. Peut-être aussi au changement radical de milieu, comme passer de la terre à l’eau. C’est un peu le chemin inverse qu’ont emprunté les sandfishs, poissons qui nagent dans les sables grâce à leurs écailles avec de la kératine.

La maladie

Le psoriasis est une affection cutanée qui se caractérise par l’éruption de plaques rouges recouvertes de pellicules squameuses, blanchâtres et épaisses. Ces lésions protéiformes, de dimension et de localisation très variables, tendent à devenir chroniques et peuvent s’associer à un rhumatisme touchant par exemple les doigts, on parle alors de rhumatisme ou d’arthrite psoriasique. Il évolue par poussées et la médecine reconnaît l’importance d’un facteur déclenchant pour celles-ci : surmenage, choc émotif, prise de certains médicaments…

L’étymologie

Le mot « psoriasis » est emprunté du grec médical « psôriasis » qui vient du mot « psôra » = gale. Or la gale est une autre maladie de la peau, contagieuse celle-là, caractérisée par la présence d’un parasite qui se balade sous la peau, les rougeurs apparaissant là où il pond ses œufs. Au sens figuré et familier, la gale a une connotation négative : méchant, mauvais, peste, teigne, vermine. « Tu peux boire dans mon verre, je n’ai pas la gale » dit-on, signifiant par là qu’on est sain, non contagieux. L’étymologie nous conduit vers un ressenti d’exclusion. A cause d’un air souillé ? A cause des œufs pondus, on serait exclu de quelque chose, on aurait perdu sa place auprès de quelqu’un ?

L’écoute du verbe

Psoriasis = P / s(i) / haut // ri(en) / a / si / S = une double condition liée à la valeur, l’une positive et l’autre négative : si je suis haut, si je suis grand, je suis le Père ; si je suis Small, si je suis petit, je n’ai rien. On cherchera donc s’il n’y a pas un ressenti de dévalorisation, particulièrement lorsqu’il y a une atteinte ostéo-articulaire, rhumatisme ou arthrite, en plus des lésions de la peau, et on se demandera si un conflit moteur n’est pas lié (exemple : on ne peut pas s’enfuir).

Le sens biologique

Le psoriasis est une maladie qui touche la couche superficielle de la peau, l’épiderme, ce par quoi nous rentrons en contact avec les autres. Quand on se revoit, que fait-on ? On s’embrasse, on se serre la main, la maman prend son bébé contre elle,… Bref on se touche et c’est ce contact qui met fin à la séparation, qui est la grande tonalité conflictuelle des maladies de la peau (épiderme). Dans le cas du psoriasis, on observe sur la peau à la fois des manifestations d’un conflit de séparation actif (des micro-ulcérations dont le sens est d’augmenter la surface de contact possible et d’informer rapidement le cerveau de la reprise de celui-ci) et des manifestations d’un conflit de séparation solutionné (rougeur, gonflement, prurit,…dont le sens est de reconstituer l’épiderme initial). On dirait un eczéma sur un ulcère de l’épiderme. Le psoriasis est donc la réaction biologique à un double conflit de séparation, dont l’un est actif et l’autre solutionné. La localisation précise du psoriasis sur le corps informera des sous-tonalités conflictuelles symboliques ou sera simplement l’indication que c’est à cet endroit qu’il y a eu perte et/ou reprise du contact.

Une double séparation, c’est par exemple être séparé de ses deux parents parce qu’on est le fruit d’une brève rencontre sexuelle, fécondante mais sans désir d’enfant de part et d’autre. A l’occasion de la même situation, on est séparé d’au moins deux personnes (cela peut être plus que deux, ce qui est plus rare). Le psoriasis apparaîtra après la solution d’un des deux conflits. Ce qui arrive souvent, c’est un véritable cercle vicieux, dans lequel la personne est tout le temps séparée d’au moins une personne. C’est le cas par exemple d’un monsieur qui a eu une fille d’un premier mariage, puis sa fille ne s’entend pas avec sa seconde femme, il se retrouve pris entre deux feux : soit il est avec sa femme, et donc séparé de sa fille, soit il est avec sa fille, et donc séparé de sa femme. Quand il a l’une, il passe à côté de l’autre. La solution du conflit A est le conflit B, et inversement.

Dans son livre « Décodage biologique des problèmes de peau », Christian Flèche nous livre le fruit de son expérience de psycho-bio-thérapeute et donne la piste suivante pour le psoriasis : je refuse le contact avec moi ; pour ne pas être rejeté, je ne dois pas être moi, sinon on va m’agresser, me faire mal ; il faut changer de peau au plus vite. C’est donc aussi un conflit d’être séparé de soi, de son identité, et d’un refus du contact pour ne pas être rejeté. Séparation et agression : je suis à la fois séparé de moi et agressé par l’autre. C’est l’histoire d’un acteur de théâtre : lorsqu’il joue un rôle, il peut enfin être lui-même, parce que, dans sa vie en dehors de la scène, il est séparé de lui et agressé, d’où la nécessité de se protéger doublement avec le psoriasis.

Le feu sur la peau

Marilyn est une descendante d’un héros de Tamines, un village belge où les Allemands durant la guerre 14-18 ont perpétré le massacre de nombreux habitants. Pour sauver son clan familial, son ancêtre s’est sacrifié en mourant brûlé vif. Cette mort a été aussi la source d’une grande séparation familiale. Près d’un siècle plus tard, le corps de Marilyn s’en souvient lorsqu’il exprime sur sa peau son double conflit de séparation à elle : le fait d’avoir dû s’éloigner de sa famille pour déménager et suivre son mari travailler à l’étranger. Le feu se ranime alors sur sa peau, jusqu’à ce qu’elle puisse, d’une part, faire définitivement le deuil du drame ancien et de son odeur nauséabonde, et d’autre part solutionner dans sa vie ses deux conflits de séparation en même temps.

Bernard Tihon

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5 commentaires

  1. Bonjour à vous,
    Vous dites dans un décodage :
     »La localisation précise du psoriasis sur le corps informera des sous-tonalités conflictuelles symboliques ou sera simplement l’indication que c’est à cet endroit qu’il y a eu perte et/ou reprise du contact. »,
    alors je me demandais si vous auriez un exemple pour le cuir chevelu?
    Merci beaucoup de l’attention portée à mon interrogation!

  2. Ça m’attriste car mon neveu vit un conflit actif de séparation et il a énormément de psoriasis sur la cuisse. Il a perdu sa grande soeur dans un accident de voiture . Elle est partie un bon matin et il ne l’a pas revue. Il avait environ 14 ans. Aujourd’hui, il quitte sa femme et ses deux filles à répétition pour son travail à la extérieur et réactive son conflit à chaque fois. Le aînée de ses filles le vit très mal et elle est toujours malade. J’ai lu ce que j’ai pu sur le psoriasis mais je ne sais pas comment lui expliquer. Les médecins tentent de le soulager sans résultat. Svp c

  3. Bonjour Bernard Tihon,

    Votre texte me permet de mieux comprendre les effets du psoriasis et surtout ses origines qui peuvent être multiples.
    Cela me permet de mieux accompagner mes clients qui ont cette pathologie bien handicapante parfois.

    Je vous remercie pour votre travail et votre partage!

    Bien à vous

    Sylvie B

  4. bonjour

    Votre article m’a beaucoup interpellée surtout que je n’ai pas trouvé de réponse psycho-corporelle dans mes soins (psychiatrie, médecines douces, énergétiques…) sur ces problèmes dermiques…une psy « enveloppante » qui m’a pas accrochée, la sophrologie un peu, reiki, danse biensûr…faire des massages? car j’ai vraiment enduré la douleur du psoriasis durant mon enfance jusqu’à me mordre mes coudes, les squames, la peau qui me tiraillait, me brûler…sans réconfort de bras rassurants et doux…abandonnée à ce mal-être…et bizarrement il s’est résorbé!? tant mieux! Ma mère me disait que c’était héréditaire (de l’oncle de mon père), est-ce qu’on peut en avoir juste comme cela?? biensûr pour elle accepter les problèmes qu’elle crée avec ses enfants, jamais de remise en question, enfant je me sentais pas trop mal, hyperactive, j’évacuais autrement et m’adaptais pour survivre. Auj à 43 ans beaucoup de problèmatiques demandent à s’éclaircir car de nombreuses émotions/tensions/conflits remontent! et tortures (comme m’a dit un médecin mais vous êtes torturée!) mais à quoi cela peut être dû à votre avis? J’ai été soignée (au bain de bergamote et d’autres essais et puis un jour disparu! de mes coudes, la zone concernée, qu’est-ce que ça peut dire svp? Cela m’éclaire car je ressens toujours des tensions énormes, une insécurité et manque d’ancrage émotionnel, affectif, physique et à la moindre émotion , conflit ou certaines situations, c’est un ressenti « épidermique » extrême!! d’ailleurs mon site a été fait avec ma vraie peau, aussi mes grains de beauté comme guide de cette exploration expérimentation imaginée et virtuelle, sensitive, voici pour info http://www.shochin.net. Alors cela répond à mes problèmatiques de séparation et de conflits, pour le double conflit j’aimagine celui d’avec une mère peu « aimante » en corps et manifestations affectives, peu bienveillante et tactile, mon enveloppe n’a pu trouver ses repères et sécurité. Ma mère (qui est très anxieuse, autoritaire et contrôlante y compris psychologiquement bien que protectrice et très active ), avec qui j’ai de violents conflits depuis toujours et souvent, jamais souvenir d’une caresse, d’un bisou, d’être prise dans ses bras, de contacts d’enveloppement et de sécurisation, d’affection physique, à peine un baiser sur la joue (aujourdh’ui) Pour le 2éme conflit?? peut-être celui entre mes parents qui se disputent tout le temps depuis toujours bien que fusionnels et très unis, un mal-être que je n’ai pu supporter ni exprimer, enfant on n’existait pas (avec ma soeur) très agressées par cette mère hystérique violente humiliante à la folie, asphyxiées de ne pouvoir vivre d’autres émotions (saines, sereines) que violentes, intenses, destructrices, voir de mort et de survie , vraiment beaucoup de violences morales, psychologiques, peu d’affection (hormis gâtées matériellement ça oui compense son incapacité d’aimer…acheter(ce qui m’a conduite à consulter un psy à 16 ans! et un juge pour enfants) Pourtant encore aujourdh’ui je ressens souvent des tensions violentes, le feu sous ma peau comme des lames d’un couteau, ça pique, ça brûle, ça me tire de partout, et dans mon esprit confus et chaotique, en mal-être et désespoir, de colère, haine, honte, culpabilité et sans doute d’abandon, de rejet, trahison …On dit souvent qu’il dure à vie. Aujourd’hui à 43 ans j’ai beaucoup d’allergies de peau et parfois réactives, dermites je pense : grattages, démangeaisons, partout notamment le crâne , eczéma avec le soleil ou autres rougeurs selon le produit de contact et évidemment la pollution (je vis dans la bulle grise parisienne!) Donc voilà je me demandes si ce décodage est le bon ou comment l’expliquer, et quelle guérison, car apparemment mes conflits internes-externes sont toujours là, d’où mon site web comme métaphore de la surface, zone d’échange entre soi et autrui, et le monde et désir d’apaisement, de joie, d’unité et de douceur! de caresses…essentielles! e/sens/si(ti)/elle, si/elle avait pu me cajoler…essen- ciels

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